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[Football] Roud Léiwen : «on ne doit plus être dans l’expérimentation»


Sébastien Grandjean et Guy Hellers, nos deux analystes foot, décryptent 2019 (Photo : Alain Rischard).

On prend les deux mêmes et on continue ! Guy Hellers et Sébastien Grandjean, nos deux analystes de foot du journal, passe au crible l’année 2018. Ce coup-ci, il s’agit de l’équipe nationale, de ses espoirs et de ses limites aussi…extraits.

Des résultats, la sélection en a obtenu. Le bilan n’a jamais été aussi bon. Jamais le Luxembourg n’a autant gagné…

G. H. : Qui on a battu?

Des équipes comme la Hongrie ou l’Albanie, par exemple, qui venaient de se qualifier pour l’Euro-2016 en France…

G. H. : Ces dernières années, le Luxembourg a progressé. C’est une certitude! Depuis la création de l’école de football à Mondercange en 2000, on a vu des « talents » arriver. Mais il faut pouvoir aller plus loin et faire avec eux un collectif vraiment compétitif. À côté de ça, si vous prenez certains pays qu’on a accrochés comme la Hongrie, la Bulgarie… eux ont vraiment régressé. Ils n’ont plus de joueurs comme ils en avaient avant. Quand tu analyses quelque chose, il faut bien tout regarder ! Ne pas pavoiser et dire qu’on est les plus grands, les plus forts. Or j’ai l’impression qu’on le fait un peu… Après, peut-être qu’ils analysent la chose en profondeur à la fédération et qu’on ne le sait pas. Mais en termes de communication, on vend toujours son produit en mettant le meilleur côté en avant.

S. G. : Cet aspect tactique, la continuité d’équipe, la solidité doivent être absolument travaillés. La continuité dans les compositions d’équipe aussi. Car à chaque match, on a eu droit à des choses différentes à ce niveau-là. Aujourd’hui, on voit qu’il y a un travail qui a été bien fait en termes de formation. Et celui-ci a permis d’envoyer des joueurs dans des clubs professionnel. Mais pour moi, au niveau de la sélection nationale, on ne doit plus être dans l’expérimentation. Mais dans la constitution d’une équipe.

j’aimerais voir davantage de continuité dans le onze de base

Or vous avez l’impression que cette équipe nationale est expérimentale à chaque match?

S. G. : Ce n’est pas une impression, c’est une vérité ! Si on prend les compositions des 15 dernières rencontres…

G. H. : Il y a toujours une petite surprise.

S. G. : Exactement. On retrouve à chaque fois un joueur qui ne joue pas à sa place. Un jour, le sélectionneur m’a dit que ce n’était pas une invention mais une vision. J’en suis très content pour lui mais, moi, j’aimerais voir davantage de continuité dans le onze de base, dans l’équipe.

G. H. : Tout ça est très juste. Mais, pour moi, il y a encore autre chose. Je vais prendre un cas précis : Tom Schnell. Il a réussi des matches extraordinaires en Europa League avec Dudelange. Et derrière, la sélection rencontrait le Belarus en Nations League. Une équipe dont tu connais les principes vu que ça fait dix ou quinze ans qu’on les croise. Tu sais qu’ils sont forts physiquement, forts dans les duels… Et à côté, tu as donc un défenseur central qui est dans la forme de sa vie…

S. G. : Tom doit jouer !

G. H. : Oui, tu dois le prendre avec […]

Entretien avec Julien Carette.

Retrouvez notre double-page spéciale foot 2019 dans notre édition papier de ce mardi.