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[Football] Roud Léiwen : en club aussi, ils jouent gros


Maxime Chanot. (photo Luis Mangorrinha)

En marge des barrages de l’Euro en mars, certains internationaux évoluant à l’étranger auront de gros défis à relever avec leur club en 2024. Tour d’horizon.

Le 1er de l’An, les Roud Léiwen n’étaient plus qu’à 80 jours très exactement du match le plus important de leur histoire, une demi-finale des barrages de l’Euro-2024 en Géorgie, voire, en cas de victoire à Tbilissi (le 21 mars) puis à domicile contre le vainqueur de Grèce – Kazakhstan (le 26), à 85 jours de qualifier le Luxembourg pour sa toute première compétition internationale, le championnat d’Europe disputé en Allemagne dès le 14 juin. Un challenge collectif immense, qui se double de défis tout aussi exaltants en club pour certains internationaux luxembourgeois évoluant à l’étranger. Tour d’horizon.

GAGNER Un titre

Sans compter Tiago Pereira (17 ans), cantonné aux U19 à Mönchengladbach, ni Seid Korac, dont l’avenir semble se situer loin de Degerfors (relégué en D2 suédoise), pas moins de dix Roud Léiwen sont encore en lice en coupe nationale avec leur club. Mais trois d’entre eux, Anthony Moris, Enes Mahmutovic et Christopher Martins, dont les écuries jouent les premiers rôles dans leur pays, semblent les mieux placés pour viser un titre cette saison. Y compris en championnat pour les deux premiers, respectivement leader de D1 belge avec l’Union Saint-Gilloise et 3e de D1 bulgare (à trois points des leaders) avec le CSKA Sofia à la trêve, là où «Kiki» et le Spartak Moscou, quart-de-finalistes de la coupe de Russie, pointent déjà à huit longueurs de D1 russe.

Anthony Moris. (photo Jeff Lahr)

Coupe, championnat… voire Conference League (C4), dont l’Union jouera les 16es de finale contre Francfort en février : quel que soit le trophée, ce serait un accomplissement logique pour Moris et son club bruxellois, coiffés en play-offs en 2022 (par Bruges) et 2023 (par l’Antwerp, dans les dernières secondes) après avoir fini deux fois la saison régulière de la Jupiler Pro League en tête et demi-finalistes de la Coupe de Belgique la saison passée. Idem pour le CSKA Sofia et Mahmutovic, dauphins de Ludogorets en 2023 (mais aussi en 2022), où le champion ne les a devancés que d’un petit point, et finalistes malheureux de la Coupe de Bulgarie un an plus tôt. Et si leur heure était venue?

Décrocher l’Europe

Outre Moris et Mahmutovic, un autre habitué des tours préliminaires estivaux peut espérer rallier l’Europe via le championnat : Marvin Martins. Mais l’Austria Vienne, pour l’heure hors du top 6 qualificatif (8e à trois points du 6e) pour les play-offs de fin de saison en Autriche, où sont distribués les billets européens, devra pour cela réaliser une deuxième partie de saison plus aboutie que la première.

Marvin Martins. (photo Mélanie Maps)

Idem pour Yvandro Borges et Mönchengladbach (12e), déjà relégués à 7 points de la 7e place de Bundesliga, potentiellement qualificative pour la C4.

À défaut, pour Martins, Borges et beaucoup d’internationaux, une qualification continentale passera par un exploit en Coupe… ou un transfert vers un club européen. L’idée titillera-t-elle Christopher Martins cet été, alors que la Russie restera bannie des compétitions organisées par l’UEFA tant que l’invasion de l’Ukraine se prolongera ?

Monter en D1

Revenu en janvier 2022 dans son club formateur de Konsgvinger pour l’aider à retrouver la D1 norvégienne, Lars Gerson a échoué en play-offs d’accession pour la seconde fois consécutive en décembre. La troisième sera-t-elle la bonne pour le défenseur de bientôt 34 ans (il les fêtera le 5 février), sous contrat jusqu’en décembre 2024 ?

Éliminé prématurément de la Coupe de France, l’AC Ajaccio de Maxime Chanot, 6e à un point d’un top 5 synonyme de play-offs, peut lui se concentrer pleinement sur son objectif de remontée immédiate en Ligue 1. Mais vu la concurrence (Saint-Étienne, Guingamp, Auxerre…) et le format de ces play-offs (le 5e affronte le 4e, puis le vainqueur affronte le 3e, et le vainqueur affronte le 16e de Ligue 1), la route vers l’élite s’annonce escarpée…

Elle le sera tout autant pour le Sankt Pölten de Dirk Carlson, dans la mesure où une seule équipe passera de la D2 à la D1 autrichienne. Troisième après avoir longtemps mené la danse en 2023, le SKN, 4e à la trêve, entamera la phase retour le 12 janvier avec un déficit de 11 points par rapport au leader. Et 15 journées pour le combler. Insurmontable ?

Assurer le maintien

Lanterne rouge de D1 néerlandaise après 16 journées (sur 34), le Vitesse Arnhem pourra compter sur Mica Pinto, de retour à l’entraînement après son opération du genou mi-novembre, pour lancer sa mission maintien le 14 janvier, date de la réception d’Utrecht (13e).

Mica Pinto. (photo Gerry Schmit)

Venu du Sparta Rotterdam pour jouer les places d’honneur, le latéral gauche va devoir mettre le bleu de chauffe, comme son pendant du côté droit en sélection Laurent Jans, dont le Waldhof Mannheim, après avoir disputé la montée en 2e Bundesliga la saison passée, pointe à une indigne 16e place après 20 journées (sur 38) de D3.

Ce déclassement, Leandro Barreiro l’a aussi connu avec Mayence, passé à quatre points d’une qualification pour la C4 en mai et aujourd’hui 16e de Bundesliga et barragiste à égalité avec… le Cologne de Mathias Olesen, premier relégable à la trêve. Très peu utilisé durant la phase aller (6 entrées, 107 minutes en cumulé), le milieu peut-il tirer profit du récent changement de coach opéré par les Boucs pour s’imposer en homme fort de l’opération survie ?

C’est ce rôle qu’espère aussi jouer Gerson Rodrigues en Süper Lig turque, où son club de Sivasspor, bien que 10e, reste à portée de canon (4 points) des relégables.

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