L’ancien coach de la Belgique dispute son premier match à l’étranger avec la Seleçao. Et on dirait que s’il avait pu choisir, il aurait préféré éviter que cela soit au Grand-Duché.
Malgré une grève des contrôleurs aériens en France, cette Seleçao annoncée très en retard sur son emploi du temps à l’arrivée au Findel, est tout de même parvenue à arriver à l’heure pour la conférence de presse prévue à 19 h. Compétitive en tout, elle a surtout en la personne de son nouveau, Roberto Martinez, un homme d’une humilité qui sied bien à l’institution. Samedi, depuis le stade de Luxembourg, il l’a démontré.
Que pensez-vous de votre adversaire ?
Roberto Martinez : C’est une équipe qui a beaucoup de continuité. Luc Holtz a fait du très bon travail ici avec un concept bien clair. Qu’ils jouent à domicile ou à l’extérieur, ils évoluent toujours de la même façon et de manière très compétitive.
Faut-il s’attendre à beaucoup de changements dans vos rangs, par rapport au match du Liechtenstein ?
Il est très important, dans ces semaines internationales, d’avoir des joueurs frais, physiquement au point. Mais aussi d’avoir de la continuité dans le travail. Donc on ne va pas non plus changer pour changer.
Gerson, Sinani, Borges… J’aime ces joueurs
Sûrement pas devant non plus, d’ailleurs, puisque vous n’avez que deux vrais avant-centres…
C’est la façon dont on voulait jouer, se construire, sur ces deux matches, qui nous a poussé à faire ce choix. C’est la partie difficile du job, faire des choix et de laisser certains joueurs de côté.
Pourquoi avoir choisi de vous priver de séance en soirée pour découvrir le stade de Luxembourg ?
Pour donner le maximum de temps possible à notre staff médical dans son travail visant à optimiser la récupération. Je pense avoir acquis l’expérience pour préparer deux matches très rapprochés, comme ça. C’est la difficulté du football moderne que ces matches très rapprochés. Ce sont des périodes trop courtes.
Parvenez-vous à situer votre adversaire luxembourgeois dans la hiérarchie de ce groupe J ?
On ne hiérarchise pas les équipes au début des éliminatoires, mais seulement après dix matches. Ce que je sais, c’est que le Luxembourg n’a perdu que deux de ses neuf derniers matches (NDLR : en fait, deux de ses dix derniers) et cela mérite le respect. J’espère que nous repartirons avec les trois points.
Vous le craignez donc un peu ?
Le Luxembourg, c’est un jeu clair avec des garçons qui font des différences comme Gerson Rodrigues, Daniel Sinani… J’aime beaucoup aussi (Yvandro) Borges. J’aime ces joueurs. C’est une équipe bien construite. En fait, ce n’est pas une sélection, c’est une équipe de club.