S’il bat dimanche Bettembourg, un poursuivant, le leader de Promotion d’honneur compostera son billet pour la BGL Ligue. Et s’évitera un finish potentiellement angoissant.
Hasard, ou plutôt rareté, du calendrier, le FC Schifflange bouclera sa saison par trois rencontres à domicile. Ce qui lui garantit, fatalement, de célébrer sa probable montée en BGL Ligue devant son public, un privilège que n’auront peut-être ni Mersch (2e) ni Bettembourg (3e), les deux autres prétendants à l’accession directe, qui se déplaceront lors de la dernière journée.
N’allons pas trop vite en besogne : alors que 9 points restent à prendre et que ses poursuivants pointent respectivement à une et quatre longueurs, l’équipe d’Ismaël Bouzid est encore tout sauf promue. Mais elle peut l’être dès dimanche, à condition de dominer Bettembourg, qui serait alors relégué à 7 unités.
«Personne ne nous fera de cadeau»
Cela lui éviterait d’aborder les deux dernières rencontres de la saison (contre Junglinster et Luxembourg City) avec une pression dont son coach estime qu’elle est totalement exonérée aujourd’hui, car «personne ne nous a demandé d’être champions. Le club voulait qu’on se maintienne le plus vite possible en début de saison.»
Cela conforterait aussi son homologue bettembourgeois, Olivier Baudry, dans l’idée que Schifflange «n’a pas de raison de ne pas aller au bout» et enjoliverait un peu sa probable promotion, mais ce n’est évidemment pas le plan du SCB, qui «espère» que celle-ci «sera décalée d’une semaine» au moins.
Rien de surprenant pour Ismaël Bouzid. «Personne ne nous fera de cadeau. Tout le monde veut battre les premiers», prévient l’entraîneur schifflangeois, conscient également que «dans un marathon, c’est la fin qui est la plus dure», entre «accumulation physique et mentale». Deux certitudes auxquelles ses hommes se sont heurtés dimanche dernier à Rumelange, où ils ont été renversés dans le temps additionnel (3-2) après avoir compté deux buts d’avance à la pause.
Inquiétant? Fondateur, corrige le technicien : «Les échecs font partie du succès, à condition d’en tirer des enseignements. Lors du débriefing, chaque joueur m’a donné un élément qu’il a appris dans cette défaite.» Cette «grande liste doit rester dans l’intimité du groupe», mais ce que Bouzid tient à rappeler publiquement, c’est qu’il n’y aura pas péril en la demeure en cas de nouvel échec dimanche : «On restera, au pire, deuxièmes après ce match, et il restera deux matches.»
Bettembourg a moins le choix
La pression reste donc selon lui sur Bettembourg, encore leader début avril, mais qui a payé cher un trou d’air printanier (trois défaites consécutives à Medernach, Steinsel et Canach entre les 24e et 26e journées) qu’Olivier Baudry impute «aux blessés, aux suspendus, à de la nervosité et des cartons rouges bêtes».
Ainsi qu’à… «une certaine pression» que ses joueurs n’ont plus aujourd’hui. Et pour cause : l’objectif en interne, à savoir les barrages, est «quasiment» atteint. Il n’empêche : le technicien français aurait préféré aborder ce choc «dans la situation de Schifflange», un club qui l’a limogé au bout de trois mois et quatre matches en 2020, et «sait» que son équipe «doit gagner».
Face à la meilleure attaque de PH (65 buts), restée muette trois fois seulement cette saison (dont l’aller en décembre, 0-0) et emmenée par «l’un des meilleurs joueurs du championnat» en la personne de Brian Dauphin (2e meilleur buteur avec 25 buts), Ismaël Bouzid se prépare donc «à un combat» et appelle donc ses gars à «sortir le bleu de chauffe». Avant le champagne?
Dimanche
16 h : Mamer (8) – Rumelange (7)
Weiler (14) – Junglinster (10)
Schifflange (1) – Bettembourg (3)
Bissen (15) – Berbourg (9)
Canach (5) – Lux. City (13)
Grevenmacher (11) – Schieren (16)
Medernach (12) – Mersch (2)
Steinsel (6) – Rodange (4)