Accueil | A la Une | [Football] Le Fola était à une seconde d’être renvoyé en PH par Canach

[Football] Le Fola était à une seconde d’être renvoyé en PH par Canach


La fête pour El Alami et Jeridi : le Fola reste en Division nationale! Photo : jerry gérard/tageblatt

Dans une sacrée opposition de styles entre petits gabarits (Fola) et monstres physiques (Canach), on a eu droit à un indescriptible chassé-croisé, d’une rare intensité. Dont le club doyen est sorti vainqueur.

Ce Fola aurait pu couler. Quand Canach a marqué sur sa première occasion de but, sur un centre de Bop relayé par Dionisio (un enfant de la maison de retour au Hammerel) vers le pied droit de Chekalil qui a battu Cabral avec sang-froid (0-1, 23e) et alors que l’équipe eschoise tenait globalement bien son match. Quand Bop, deuxième meilleur buteur de la saison de PH a mystifié aussi Tawaba d’un crochet court en pivot et s’est retrouvé seul devant Cabral, qui a sorti l’arrêt de la saison (36e).

Au lieu du break, on a eu ce qu’on ne voyait plus depuis un bout de temps : un Fola à réaction et qui va enfin redevenir un peu efficace après une fin de saison calamiteuse offensivement parlant.

Le début d’un improbable chassé-croisé

Stefano Bensi, qui s’était plaint du manque de réalisme de son attaque après que son équipe a été reversée en barrages, va au moins voir Diallo, son ancien, faire le job : il intercepte une mauvaise relance côté droit et sert El Alami plein axe dans la surface. Bopaka coupe la trajectoire mais renvoie le ballon directement sur… Diallo, qui frappe instantanément, en pleine course, dans le but qu’a déserté Roulez pour se porter au devant d’El Alami (1-1, 44e).

Le coup de «boost», au retour des vestiaires, est évident. Diallo à ras de terre et Jeridi en puissance àmi-hauteur, testent Roulez en moins d’une minute. L’entrain est là, mais le réalisme toujours pas : Amou déborde côté droit et redresse un centre en retrait dans les six mètres. Le but est vide, El Alami seul avec un premier adversaire à cinq mètres mais, en déséquilibre, il envoie son plat du pied sur la barre.

Samb décroise sa tête dans les arrêts de jeu et… Camara aussi

Mais cette équipe, visiblement, se réveille au moment le plus important de sa saison et El Alami choisi de ne pas gamberger. Une minute plus tard, à l’entrée de la surface, il expédie une merveille de ballon enroulé du gauche petit filet opposé, de l’entrée de la surface (2-1, 53e).

Dès lors, en plein temps fort, le Fola roule sur le match… mais n’est toujours pas à l’abri. Et Bop, l’intenable Bop, servi en profondeur et qui récupère le ballon un peu par miracle dans un duel à trois, colle un délice de crochet tout en toucher de balle, pour s’ouvrir le chemin du but vide (2-2, 65e). Le moment de faire le dos rond est arrivé. Puis de piquer mais Diallo, seul face à Roulez après un décalage de Costa de Sousa, bute sur le pied solide du portier. Le raté de trop? Non, car si dans les arrêts de jeu, Canach finit par faire parler ses gabarits sur phase arrêtée et que Samb décroise une tête sans avoir à sauter (2-3, 93e), le Fola va égaliser à la 96e sur une faute légère, un coup-franc catacuplté en lucarne par une tête surpuissante de Camara et dans un délire indescriptible (3-3).

La prolongation aussi, est folle !

C’est la folie ? Ce sera bientôt pire. En prolongations, Cabral sort une parade miraculeuse du bout des doigts, dans sa lucarne, sur un coup franc très excentré de Dervisevic (101e) avant que L. Correia, d’un missile des vingt mètres, force Roulez à une envolée splendide (102e).

Et au bout du bout, sur un long ballon à destination de Quinol, rentré pendant les prolongations, le Français tacle pour se donner une chance de toucher le ballon. Roulez plonge, freine le ballon mais pas assez : il file tout doucement au ras du poteau. Canach ne monte pas. Le Fola ne descend pas.