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[Football] Fini, le conte de fée européen d’Anthony Moris


Il ne pourra pas arrêter ce premier tir du match signé Diaby. Photo : afp

L’Union saint-gilloise, après le nul de l’aller (1-1), n’a pas créé l’exploit qui lui aurait permis de bouter le monstre Leverkusen hors de l’Europa League (1-3).

Comment pouvaient-ils lancer plus mal leur quart de finale qu’en laissant Diaby parti dans le dos de la défense après seulement… 70 secondes de jeu? Pris de court après les tergiversations de son patron de l’axe central, Burgess, Anthony Moris ne pouvait même pas entrer dans le duel pour se jeter dans les pieds de l’international français et devait constater les dégâts après que ce dernier l’a dépassé et conclu du gauche dans le but vide : rentré de Leverkusen il y a une semaine avec un bon nul, l’Union saint-gilloise devrait finalement viser les demies de l’Europa League avec un but de retard.

Le plongeon désespéré n’évitera pas non plus le 0-2

Dans cette cocotte-minute du Lotto Park, pourtant pas plein puisque les deux tribunes derrière les buts n’ont pas été ouvertes, l’Union ne sort pourtant pas encore de son rôle, celle d’équipe de transition rapide jamais aussi dangereuse que quand elle ne prend pas le jeu à son compte. Pour les Allemands, Diaby rase encore le poteau en essayant de prendre Moris petit côté, en contre (16e) et Machida doit sauver sa défense sur un centre tendu à ras de terre très dangereux (22e), mais les Belges ont aussi leurs demi-opportunités. Boniface est contré alors que sa frappe s’annonce très dangereuse (4e), tandis qu’Adingra, seul aux six mètres, est un poil trop court pour reprendre un centre de Lapoussin (34e).

La différence de classe est cependant aussi palpable qu’à l’aller, d’autant que les hommes de Geraerts, dans le jeu, n’ont pas la précision diabolique de leurs dernières sorties continentales. Et à la 38e, elle va se matérialiser sur un service impeccable de Hlozek au deuxième poteau, où Bakker est absolument seul pour volleyer. Moris tente un plongeon désespéré alors qu’il est déjà bien trop loin. Le ballon lui passe sous le ventre et le 6e de Bundesliga a deux buts d’avance.

Et une erreur de relance qui fait très mal

Le début de deuxième période ressemble déjà à un baroud d’honneur : l’Union met la pression mais manque de précision. Et à la 61e, c’est coursé par un Bakker décidément invivable que Moris, servi en retrait, relancera… directement sur Frimpong qui conclura dans le but vide (0-3, 61e). Lui qui avait eu le malheur de relâcher un ballon fatal sur la pelouse des Glasgow Rangers en barrages de la Ligue des champions (3-0), synonyme d’élimination de la C1, conclut curieusement son épopée continentale alors qu’il est unanimement considéré comme l’un des cinq meilleurs gardiens du pays.

La réduction du score de Terho, d’une frappe déviée en lucarne (1-3, 65e), n’est plus qu’un pansement sur une jambe de bois mais ni l’Union, ni Moris, n’auraient mérité de se faire indiquer la sortie sur un 0-3. Et quand Adingra touchera la barre (70e), ou que Hradecky aura un réflexe fou sur sa ligne sur un centre dangereux et contré de Boniface, il deviendra évident que Leverkusen a eu le temps de trembler un peu et que, si, cette équipe de l’Union avait sa place à ce niveau. Malgré le dernier but de Hlozek plein axe après l’une des trois seules parades de la soirée d’«Antho», un duel gagné contre Diaby (1-4, 80e), qui précédera deux face-à-face remportés contre Adli (89e) et Azmoum (90+3). Pas sûr que ça le console…

De notre envoyé spécial à Bruxelles, Julien Mollereau

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