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[Football] Crise en sélection : c’est une révolution ou quoi ?


Holtz félicite Chanot. Scène de joie. L’ambiance n’est plus la même. (photo Mélanie Maps)

Luc Holtz peut-il se retrouver sur la sellette d’un coup parce que certains joueurs semblent avoir décidé de le déboulonner ? La question est ouverte.

Mais qu’est-ce que c’est que ce cataclysme?  Les rumeurs de désaccords entre certains joueurs et Luc Holtz quant à la gestion de l’équipe, ces derniers mois, se multipliaient, effectivement. Mais ces frictions semblaient toujours inhérentes à la vie d’un groupe dont on savait qu’il ne se portait pas aussi bien que ce que l’on voulait en dire à destination de l’extérieur.

Rien que tout récemment, Tim Hall est vaguement sorti du silence. Bibelot préféré de Luc Holtz ces dernières années, souvent appelé, jamais (ou presque) sur le terrain, le défenseur central est sorti de son silence a minima après avoir été réduit au rang de faire-valoir contre Malte, en amical, alors qu’il était persuadé de jouer, puis en n’étant pas rappelé dans la deuxième liste.

Il l’a avoué, il ne «sait pas» s’il répondra à une nouvelle convocation. Cela, c’était la semaine dernière seulement. Mais le garçon jurait déjà avoir le soutien d’une large partie du vestiaire quant à ce qu’il estime être une gestion curieuse de son cas personnel. «Pas mal de coéquipiers m’ont appelé pour me dire qu’ils ne comprenaient pas.»

La lettre de plainte d’Olivier Thill

Et voilà donc que d’un coup d’un seul, après un succès étriqué, samedi, contre le Liechtenstein (2-0) et avant un déplacement importantissime en Bosnie, mardi, l’état de crise est décrété et Luc Holtz potentiellement menacé par un soulèvement qui semble prendre de l’ampleur. C’est que dans les couloirs de Mondercange, des membres du conseil d’administration commencent à ergoter sur une gestion qu’ils jugent, en «off», trop égotique de la vitrine footballistique du pays.

Ces derniers viennent d’ailleurs d’être saisis d’une lettre (envoyée en recommandé) d’Olivier Thill, un garçon écarté en fin d’année dernière pour un problème lié à ses soins. Le joueur d’Eyüpspor, à qui le sélectionneur a signifié qu’il ne rejouerait plus pour les Roud Léiwen tant qu’il serait aux commandes, entend réclamer une enquête afin de connaître les raisons précises. Le «manque de respect» évoqué par Holtz ne le satisfait pas et il veut que sa fédération se penche plus avant sur l’affaire.

Faut-il voir un lien entre cette missive et la soudaine défection de son frère, Vincent, qui a quitté le rassemblement sans prévenir personne après avoir livré 45 minutes honnêtes face au Liechtenstein avant d’être sorti à la pause ? Son entourage assure que non. Mais le petit ailier aurait affirmé haut et fort qu’il ne reviendrait pas tant que Holtz serait là, pointant du doigt des passe-droits que le sélectionneur accorderait à certains joueurs. Bref, on voit difficilement comment Paul Philipp et son CA pourront rester muets sur le sujet, une fois le match de la Bosnie passé : bien que le cadre soit de plus en plus étoffé, le Grand-Duché peut-il se passer d’autant de joueurs sciemment ?

L’équipe de France féminine a livré, il y a quelques mois, un exemple assez retentissant de ce que peuvent accomplir des joueuses quand elles mettent en place une action coordonnée visant à fragiliser un sélectionneur : Corine Diacre a été éjectée par la FFF. Faut-il désormais se dire que de tels événements fragilisent un homme en place depuis treize ans ?

Un commentaire

  1. De Cae Jacques

    Salut les fouteux,
    Aucune surprise quant à ces « défections » Déjà mentionné dans l’un de mes papiers précédents, peut-être utile aujourd’hui de songer vu la qualité du groupe (ce qui n’était pas le cas il y a 10 ans) à leur apporter un véritable professionnel qui permettra à ce groupe talentueux de progresser véritablement. On ne gagne un grand prix F1 en 2CV.
    Enfin, juste mon avis