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Festival « Out of the Crowd » : la tornade Die Nerven débarque à la Kulturfabrik


Max Rieger, Kevin Kuhn et Julian Knoth (de g. à d.) : Die Nerven met en valeur le renouveau de la scène «indé» allemande.

Ce samedi 22 avril à la Kulturfabrik, le traditionnel festival Out of the Crowd célèbre tout ce qui se fait d’alternatif et d’underground. Parmi les groupes invités, Die Nerven, digne représentant de la tumultueuse scène de Stuttgart.

Au croisement entre sensibilités noise et post-punk, ce «power trio» joue et crée comme il respire. Avec un tel nom et une énergie à tout rompre, on le pense vouloir en découdre avec le monde entier. En fait, pas vraiment…

Telle une tornade, Die Nerven a déferlé sur le paysage musical allemand. Il n’a fallu en effet que quelques heures au trio pour boucler son premier album. Et pas beaucoup plus pour les deux suivants. Même entrain pour la scène, que Max Rieger (chant, guitare), Julian Knoth (basse, guitare) et Kevin Kuhn (batterie) ne quittent que rarement, que cela soit ensemble ou à travers de nombreux projets intermédiaires. Bref, trois stakhanovistes qui pondent et partagent leurs nouveautés à une cadence folle.

Il faut pousser plus loin que la petite ville d’Esslingen, d’où le groupe est originaire, et pénétrer la cité de Stuttgart, berceau d’une révolution orchestrée par des formations telles que Karies, Human Abfall, Mosquito Ego, Levin Goes Lightly. Et Die Nerven donc. Un épicentre créatif, replié sur lui-même, adepte du système D, qui bouillonne et reçoit des éloges de l’extérieur (Thurston Moore, I Am Kloot, Tocotronic).

Après son passage aux Rotondes en 2016, aux Congés annulés  –  « en plein milieu de l’été, avec des amis, des gens cools, pas mal d’Allemands et de la bonne bouffe »  – Kevin Kuhn et ses deux amis reviennent au Luxembourg, au festival Out of the Crowd, qui saura apprécier leur mordant et leur son rugueux à souhait.

Grégory Cimatti

Interview de Kevin Kuhn à retrouver dans Le Quotidien papier de ce 18 avril.

Out of the Crowd Festival XIV : le programme

Samedi 22 avril à partir de 15 h 30. Kulturfabrik – Esch-sur-Alzette. www.ootcfestival.com

16 h The Kooters (psyché-rock)

Du rock psychédélique «made in Luxembourg».

16 h 35 Autumn Sweater (pop-rock)

Quatuor né au Grand-Duché, Autumn Sweater s’est fait remarquer avec son First Session , frais et sympa.

17 h 10 Luo (math-rock)

Bienvenue dans l’univers planant de ces Anglais de Brighton, aux mélodies fracassées et aux élans «jazzy».

17 h 45 Hooton Tennis Club (rock)

Dans l’ombre de Pavement, voici un groupe qui fait dans la pop et le «revival» garage. Débraillé, bancal et cool…

18 h 25 True Widow (stoner)

Fondé au Texas, le trio True Widow mélange lourdeur et légèreté, avec des rythmes pesants et deux voix aériennes. De quoi devenir schizophrène!

19 h 20 Die Nerven (noise-punk-rock)

20 h 05 The Physics House Band (math-rock)

Précision, aussi, pour ces Anglais qui, comme Luo, aiment le rock progressif, le jazz fusion, le metal technique et le post-rock. Avec, eux aussi, une envie de planer…

20 h 50 PVT (electro-pop)

Ces Australiens avaient ébloui le OOTC en 2009 avec un mélange de vieux synthétiseurs «old school» et de mélodies travaillées. Qu’on se le dise, ils reviennent cette année dans les mêmes dispositions.

21 h 55 Merchandise (pop-rock)

Formé à Tampa en Floride, ce groupe a fait d’abord dans le DIY punk, avant de succomber aux charmes de la pop et des années 80. Un virage qui n’appartient qu’à lui!

22 h 40 GoGo Penguin (electro-jazz)

Après un passage très remarqué à la Philharmonie en 2016, GoGo Penguin revient au Luxembourg avec son jazz moderne alliant musique électronique et expériences sonores. Du grand art!

23 h 45 Civil Civic (electro-rock)

Leur son, à la fois rêche et brut (un mélange de guitares post-punk, de déflagrations de basses distordues, de synthés analogiques et d’autres rythmes puissants) produit le même effet qu’une drogue puissante sur l’auditeur. Attention, c’est à la fois dangereusement addictif… et fortement recommandé!