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Festival des Cultures : un tour du monde des saveurs à Differdange


Le Cap-Vert et son plat national la cachupa étaient évidemment de la partie!

La Cité du fer organisait ce week-end son 21e festival des Cultures. Ateliers pédagogiques, animations et mets venus des quatre coins du monde ont enchanté un public venu en nombre.

On dit souvent que le monde est un village, mais ce week-end l’expression a pris tout son sens à Differdange!  En quelques mètres à peine, de la place du Marché à l’avenue de la Liberté, on pouvait voyager de la Chine au Cap-Vert, en faisant un détour par le Togo, l’Italie ou encore l’Ukraine ! La Cité du fer organisait en effet son 21e festival des Cultures (ex-festival Multikulti), l’occasion de réunir au même endroit une multitude de traditions.

Au programme de ces deux journées ensoleillées : spectacles musicaux, ateliers pédagogiques, animations et dégustations de mets issus des quatre coins du monde.

Si le Luxembourg a fait la part belle à la saucisse grillée et à la bière, le festival des Cultures était aussi l’occasion de (re)découvrir les plats qui font la richesse et la fierté nationale des pays présents, comme la capucha cap-verdienne, le borsch ukrainien ou le romazava de Madagascar. Et pour arroser le tout, du mojito et de la piña colada cubaines!

Côté animations, une démonstration de taï-chi, un art martial doux, a notamment été organisée par l’Institut Confucius, qui tenait un stand ce week-end pour faire découvrir la Chine par le biais de la calligraphie, mais aussi des zongzi, un plat traditionnel à base de riz gluant farci de différentes garnitures (ici porc, œuf de cane ou haricots rouges). «C’est l’aliment principal de la fête des bateaux-dragons, qui aura lieu le 3 juin», a fait savoir Jauffrey Bareille, directeur de l’Institut Confucius.

La légende veut en effet que le poète et homme politique Qu Yuan, voyant ses conseils négligés et dépité d’être calomnié par d’autres fonctionnaires, se soit suicidé dans une rivière. Pour éviter que les poissons ne dévorent son corps, le peuple, qui lui était resté fidèle, auraient jeté du riz emballé dans des feuilles de bambou afin de les tenir à distance. «La course des bateaux représente les habitants qui devaient essayer d’aller au plus vite aider le poète», nous explique-t-on.

Un espace familial et pédagogique

Si la place du Marché était essentiellement consacrée à la scène et aux stands de dégustation, une partie de l’avenue de la Liberté était, elle, entièrement dédié aux ateliers ludiques et pédagogiques. C’est Modestine, de l’association AlterCadence, qui animait l’atelier de chant polyphonique africain. Après une courte de séance de respiration – «le chant polyphonique est spirituel», rappelle-t-elle –, elle a appris aux participants à entonner un chant camerounais et à battre le rythme des mains. À voir la joie sur les visages, la séance a plu !

«Il y a quelques années, j’étais sur scène pour présenter mon album au festival des Cultures et j’avais alors improvisé un atelier de chant pour les enfants. La Ville m’a donc demandé si je souhaitais en programmer un cette année! J’ai accepté :  ma mission, c’est la transmission», confie Modestine, que l’on retrouvera dans le cadre d’Esch 2022.

Ateliers de maquillage et de peinture pour les plus petits, ateliers culinaires, de flamenco, de percussion, jeux en bois, modelage et également couture ont diverti les visiteurs de tous âges. Victoria, originaire du Togo, mètre-ruban autour du cou et entourée de ses splendides créations, proposait en effet pour sa part aux enfants de coudre des pièces de wax, ce tissu traditionnel africain, sur des t-shirts.

«C’est la première fois que je participe au festival, mais je suis ravie! Je serai enchantée de revenir l’année prochaine !», a-t-elle dit, sourire aux lèvres. Rendez-vous est pris !