Si les entreprises luxembourgeoises tentent d’apporter de la diversité au sein de leurs directions. Le Grand-Duché a encore beaucoup à apprendre des pays nordiques.
Si le Luxembourg n’a pas à rougir du nombre de femmes à des postes exécutifs, il est pourtant toujours possible de mieux faire. L’association FR2S (Federation for recruitment, search and selection) a fait le point sur le sujet et rappelle qu’il est encore difficile d’identifier des femmes lors de recrutements à des postes exécutifs.
Des disparités selon les secteurs
Comme dans la fonction publique, où les femmes sont majoritaires sauf dans les fonctions dirigeantes, le secteur privé peine parfois lui aussi à trouver des collaboratrices aux postes les plus élevés: Tout est une question de secteur. Dans ceux de la santé ou de la finance, les femmes sont bien mieux représentées que dans l’ingénierie, l’informatique ou l’industrie. « Contrairement au bassin méditerranéen, le manque de profils techniques féminins au Luxembourg est une réalité », écrit l’association.
Heureusement, les choses semblent changer. Nathalie de Lira, directrice chez Select Luxembourg, « constate une augmentation de la diversité sur certains métiers techniques et également une augmentation du nombre des candidatures féminines à des fonctions de direction. » Les recruteurs sont en tout cas demandeurs, à compétence égales, de profil féminins pour leurs postes de direction.
De nombreux facteurs
La sous-représentation des femmes s’expliquent par de nombreux facteurs, en particulier la pression sociale qui influe sur leurs futurs métiers. Pour corriger les choses, c’est donc en amont que tout doit se jouer en incitant les femmes à choisir des filières encore trop réservées aux hommes aujourd’hui, que ce soit à l’école ou à l’université.
« À plus large échelle, le Conseil National des femmes du Luxembourg (CNFL) regroupe 12 associations œuvrant dans la construction d’une société d’égalité femmes/hommes », rappelle FR2S.