Plusieurs fois, le quinquagénaire avait apposé le cachet «ADN négatif» en réponse à des requêtes des autorités étrangères, où la base de données européenne de Prüm avait pourtant indiqué un «hit» positif…
«Un policier qui commet des faux dans l’exercice de ses fonctions, c’est un grave trouble à l’ordre public», avait martelé la représentante du parquet. Elle avait requis trois ans de prison (avec possible sursis) contre le fonctionnaire.
Ce jeudi matin, le tribunal correctionnel a rendu son jugement : l’officier de la police judiciaire, âgé de 56 ans, est finalement condamné à une peine de trois ans de prison avec sursis et une amende de 1 000 euros.
À la barre, il n’avait pas contesté les faits qui remontent aux années 2013 et 2014. «J’ai commis une grave erreur», avait-il dit. Son avocat Me Rosario Grasso avait plaidé l’acquittement. «C’était connu de l’autorité requérante qu’il y avait eu un «hit» positif. Il n’y a donc pas eu d’altération de la vérité», avait-il argué.
Toutes les parties ont 40 jours pour faire appel.
Fabienne Armborst