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Fausse attaque de clowns à Luxembourg : « Je veux juste être acquittée »


Ils peuvent être effrayants certes, mais les clowns qu'on croise à Luxembourg sont généralement juste de joyeux fêtards. (illustration Alain Rischard)

Halloween 2014. Le fait divers avait fait le tour des réseaux sociaux : un jeune homme avait posté les photos de son buste scarifié et signalé s’être fait agresser dans son appartement à Luxembourg-Belair par trois à quatre individus déguisés en clowns. Une enquête avait été ouverte.

En juin 2018, le jeune homme a été condamné à neuf mois de prison avec sursis. Tout comme sa petite amie de l’époque. Cette dernière ne compte pas s’arrêter là. «Je n’ai rien vu ni rien entendu. J’ai l’ai juste trouvé au sol avec ses blessures», clamait-elle mardi après-midi à la barre de la Cour d’appel. Elle l’aurait libéré de ses liens à l’aide d’une bougie chauffe-plat et aurait appelé la police. Me Gennaro Pietropaolo a plaidé l’acquittement : sa cliente ne savait pas que ce qu’elle racontait à la police était faux.

Se référant aux conclusions du médecin légiste, la représentante du parquet général a qualifié l’attaque des clowns de non plausible : «C’est un cas d’automutilation. Il n’y a pas eu d’intervention d’un tiers.» Légitimement, les premiers juges auraient donc retenu les infractions de fausse alerte, outrage envers agents et dénonciation calomnieuse.

Elle demande six mois assortis du sursis intégral. Cette réduction de peine requise n’est pas ce que la prévenue attendait. La jeune femme de 26 ans l’a clairement fait savoir à la Cour d’appel en prenant une dernière fois la parole : «Je ne veux pas non plus de sursis. Je veux juste être acquittée.»

Prononcé le 20 novembre.

Fabienne Armborst

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