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Expulsion d’une famille syrienne : le ministère s’explique


(photo d'illustration AFP)

Lundi, l’association Passerell avait fait part de la demande du Comité des droits de l’enfant de l’ONU de suspendre le renvoi en Grèce d’une famille de réfugiés syriens. Mardi, le ministère des Affaires intérieures, en charge des procédures d’asile, a tenu à livrer de plus amples détails sur le statut de cette famille, composée de deux adultes et de six enfants mineurs.

Le ministère souligne d’emblée  «qu’actuellement, aucune démarche en vue d’un éventuel éloignement de la famille vers la Grèce n’a encore été entamée». En même temps, il est précisé que «depuis le 9 juillet 2024, tous les membres de la famille se trouvent de manière irrégulière sur le territoire luxembourgeois».

Malgré l’obtention du statut de réfugié en Grèce, la famille syrienne décide, début décembre 2019, de mettre le cap sur le Luxembourg, en raison de l’impossibilité de recevoir des soins de santé dans de bonnes conditions, alors que l’un des cinq enfants est atteint d’un cancer. Sans compter leurs conditions de vie, jugées «mauvaises» en Grèce

Le ministère n’est pas d’accord avec cette argumentation. «Toutes (les) décisions ministérielles» prises dans ce dossier «ont été confirmées en dernière instance par les juridictions administratives», souligne un communiqué. 

En ce qui concerne l’enfant atteint d’un cancer, les autorités luxembourgeoises auraient procédé «à une analyse poussée de la situation médicale (…) au moment du traitement de la demande». Le jugement du Tribunal administratif, rendu en août 2020, constate «que l’enfant (…) a été effectivement soigné et guéri par les médecins grecs avant son arrivée au Luxembourg». Au vu du fait que «le pronostic vital de l’enfant n’est pas engagé», les juges en outre estimé que le suivi médical préconisé «peut être réalisé en Grèce, où les médecins disposent, d’ailleurs, de son dossier médical complet».

Finalement, la Cour administrative a également confirmé, le 9 juillet dernier, que «lors de leur séjour en Grèce, les enfants ont pu bénéficier d’une prise en charge médicale adéquate, y compris d’une hospitalisation de près de sept mois pour le traitement du cancer et ceci malgré le fait que la famille n’aurait pas eu l’argent pour payer les soins». 

L’intervention du comité de l’ONU fait que le sort de la famille syrienne ne sera pas tranché avant 2025.

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