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Ex-femme tuée à Esch : la perpétuité confirmée en appel


Au moment du drame, l'ex-femme se trouvait au volant de sa voiture. Les deux premiers tirs ont fini à hauteur de ses épaules, les quatre derniers dans sa tête. (Photo : police grand-ducale)

La Cour d’appel a confirmé, ce mardi après-midi, la peine de prison prononcée en première instance contre Jamek M. L’homme qui avait tué avec son pistolet 9mm la mère de ses trois enfants à Esch-sur-Alzette, début 2015, écope de la réclusion à vie.

En faisant appel, Jamek M. espérait obtenir une peine moins lourde. Ni les quelques larmes versées à la barre ni les mots d’excuse prononcés à l’égard des enfants présents dans la salle n’avaient réussi à amadouer le parquet général. Le fin mot de son représentant était clair : «Je demande la confirmation de la peine prononcée en première instance en juin dernier : la réclusion criminelle à vie.»

C’est dans une arrière-cour de la rue du Fossé de la Métropole du fer que le drame s’était produit. Au moins six fois, Jamek M. avait tiré sur la mère de ses trois enfants le 7 janvier 2015 en fin d’après-midi. À l’époque, le couple vivait séparément depuis près d’un an.

Un acte bien prémédité

Que cela soit l’arme qu’il avait rapatriée du Monténégro et pour laquelle il avait transformé la console centrale de sa VW Golf afin de l’avoir à portée de main au moment propice, les petits bouts de papiers sur lesquels il avait écrit qu’il avait notamment l’intention de couper sa femme en morceaux ou le fait qu’il épiait la victime… Pour le parquet général, le père avait bien prémédité son acte.

La police l’avait finalement arrêté boulevard J.-F.-Kennedy à bord de sa VW Golf en début de soirée. Depuis Jamek M., âgé aujourd’hui de 60 ans, dort en prison.

Outre la peine de réclusion à vie, le sexagénaire est condamné à indemniser les parties civiles. Chacun des trois enfants se voit allouer l’euro symbolique en réparation du préjudice moral. Enfin, il doit verser un total de 37 500 euros de dommages et intérêts aux deux sœurs et un neveu de la victime.

Fabienne Armborst

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