Malgré la lourde défaite 2-5 de Dudelange jeudi soir à domicile, les réactions étaient plutôt encourageantes à la sortie des vestiaires.
Julen Lopetegui (entraîneur du FC Séville) : «Le principal, c’était les 3 points. On a fait une bonne première période même dans des conditions pas évidentes. La deuxième a été un peu plus compliquée à cause de certains facteurs, mais aussi de par l’engagement de Dudelange. Ils ont leurs chances de se qualifier, ils ont la qualité pour le faire, mais au final je ne peux pas le dire, car je ne sais pas. Je félicite Dudelange pour leur engagement et leur esprit.»
Bertrand Crasson (entraîneur du F91) : «On fait une bonne deuxième période après une première qui a été mauvaise. On a commis pas mal d’erreurs. Mais, au final, on s’en sort bien. Il faut dire qu’on est l’unique équipe qui a réussi à inscrire des buts face à Séville. L’équipe a répondu présent lors de la deuxième période. La satisfaction, ce sont ces deux buts et la prestation de l’équipe. Et puis c’est le charme de cette poule, même avec ces 3 points on peut encore se qualifier. Vu la deuxième période qu’on fait face à Séville, on peut continuer à croire qu’on peut faire mal aux autres équipes.»
Romain Schumacher (président du F91) : «Je suis impressionné par le moral qu’il y a dans cette équipe, qui n’a pas baissé la tête et est tout de même parvenue à inscrire deux buts en deuxième période.»
Jonathan Joubert (F91) : «La première chose à laquelle on pense à la pause, c’est à limiter la casse. On savait qu’il ne fallait pas reculer, qu’il fallait resserrer les lignes mais à 4-0, le match était fini.»
Propos recueillis par Julien Mollereau
Les notes des joueurs
La défense
Joubert 4/10 : Le gardien dudelangeois a dû effectuer son premier arrêt à la 36e sur une frappe de Jordan. Le tableau d’affichage indiquant déjà alors 0-3 et le 0-4 allait suivre quelques secondes plus tard. Sans qu’il ne puisse avoir quelque chose à se reprocher. Quelques beaux arrêts par la suite.
Bouchouari 3 : Les Sévillans sont moins passés par son flanc droit que de l’autre côté, mais il a quand même pris le bouillon de temps en temps. Un bel apport offensif en deuxième période, c’est d’ailleurs lui qui amène le premier but des siens.
Garos 2 : Pris un nombre incalculable de fois dans son dos, même sur de petits espaces. Son manque de vitesse et son placement défaillant dans une position en défense centrale qui n’est pas la sienne ont été criants dans une première période catastrophique pour la ligne arrière. Mieux en deuxième mi-temps lorsqu’il a été replacé dans le milieu de terrain.
Cools 2 : Comme son compère de l’axe central, il a souffert de son manque de vitesse face à la vivacité des joueurs offensifs sévillans. Et à 22 ans, il n’est pas (encore?) un patron dans cette défense qui a beaucoup trop reculé dans la dernière demi-heure de la première période.
Kirch 3 : Sur le plan offensif, on a vu des montées parfois assez tranchantes de l’ancien du Fola. Par contre, défensivement, on l’a déjà connu beaucoup plus intransigeant. Il s’est fait prendre à plusieurs reprises dans son dos. Pas sûr qu’il ait gagné des points dans le duel qu’ils se livrent avec Lesquoy pour la place d’arrière gauche.
Le milieu
Bougrine 4 : Noyé en milieu de terrain par les vagues successives sévillanes et sans solutions face à la magie d’un Munir extraordinaire hier soir. Remplacé à la mi-temps par un Tom Schnell (6) dont on peut s’interroger sur la montée au jeu alors que le match était déjà terminé. S’il n’était pas apte à débuter, pourquoi le faire entrer à ce moment-là? On a, en tout cas, alors vu et surtout entendu qu’il y avait enfin un «chef» sur la pelouse. Cela s’est entendu au fil de ses consignes, cela s’est aussi senti dans l’impact physique, défensivement parlant. De là à dire qu’il est indispensable…
Morren 5 : Une très grosse activité pendant le bon début de match dudelangeois, avec beaucoup de ballons récupérés sur des jaillissements qui démontrent qu’il avait du jus, et pas mal de courses vers l’avant. Avant de rentrer un peu dans le rang.
Klapp 3 : Il a couru, s’est dépensé, replacé mais le plus souvent en pure perte. On ne l’a guère vu sur le plan offensif. Remplacé à la mi-temps par Bertino (4). Ce dernier s’est à peine montré un peu plus…
Stolz 4 : Une entame de match vraiment tonitruante. Virevoltant, limite inarrêtable par moments durant ces 20 minutes initiales, où il a fait très mal à l’arrière-garde espagnole. Avant de disparaître complètement de la circulation et d’être remplacé à la 86e par Lavie.
Bernier 6 : Sans aucune doute le meilleur des Dudelangeois sur le plan offensif. Sous les yeux de ses parents et d’un journaliste originaire de sa région venu spécialement pour le voir à l’œuvre, il n’a pas ménagé sa peine, multipliant les courses et percutant sur son côté gauche. C’est d’ailleurs lui qui donne la balle du deuxième but dudelangeois à Sinani. Une belle prestation.
Attaque
Sinani 5 : Comme pour Stolz, il a très bien débuté, se montrant disponible et réussissant quelques actions de classe. Avant de, lui aussi, disparaître un peu de la circulation… jusque dans les dernières 20 minutes, où il signa les deux buts dudelangeois, montrant une fois de plus sa capacité à marquer dans les grands matches.
Julien Carette