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Esch : une piste cyclable éphémère au boulevard Charlotte


La piste cyclable bidirectionnelle, large de 3 mètres, se situera du côté du quartier Wobrécken. (Photo : archives LQ)

La commune d’Esch a annoncé lundi qu’elle réaliserait «dans les plus brefs délais» une piste cyclable éphémère sur un de ses principaux axes de circulation automobile, le boulevard Grande-Duchesse-Charlotte.

La mobilité douce a le vent en poupe. La création d’une piste cyclable dite «pop-up» sur le boulevard Grande-Duchesse-Charlotte à Esch-sur-Alzette a été actée à l’unanimité par un vote du conseil communal le 6 mai.

Les élus avaient été appelés à se prononcer sur la motion de Luc Theisen, conseiller communal et président de la Commission des infrastructures, de la mobilité et de l’accessibilité, demandant la mise en service d’une piste cyclable de style pop-up à partir de l’été 2022 sur le tronçon du boulevard compris entre la place Benelux et l’avenue de la Paix.

Ce projet se mettra en place dès que le ministère de la Mobilité et des Travaux publics et l’administration des Ponts et Chaussées auront donné leur feu vert.

La piste cyclable disparaîtra du paysage vers la fin du mois de septembre, mais la commune entend se baser sur cette expérience pour envisager la pérennisation de la piste cyclable. Les critères qui emporteront la décision des élus seront la fréquentation de cet équipement et le niveau d’acceptation des usagers de la route.

En attendant cet éventuel aboutissement, la piste cyclable du boulevard Grande-Duchesse-Charlotte, sécurisée et bidirectionnelle, aura comme objectif principal le raccordement des quartiers Bruch, Fettmeth, Lallange, Lankelz, Wobrécken et Zaepert.

Un ruban de 875 mètres

La piste cyclable bidirectionnelle, large de 3 mètres, se situera du côté sud du boulevard Grande-Duchesse-Charlotte, donc du côté du quartier Wobrécken. Les quelque 875 mètres de la piste seront balisés et sécurisés par des murs californiens au niveau des croisements.

La commune assure que l’impact qu’aura cet aménagement cycliste sur la circulation des autres usagers de la voie publique sera minime. Il se limitera au croisement avec la pénétrante Lankelz, mais une solution «fluide» y sera mise en place.

Des feux de signalisation seront spécialement installés pour les cyclistes et, cela va toujours mieux en le disant : les cyclistes seront tenus de respecter le code de la route.

L’ASBL Pro-Velo.lu s’en réjouit

Yves Meyer, de ProVelo.lu, l’association qui défend les intérêts des cyclistes, accueille favorablement cette bonne nouvelle pour les amateurs de la petite reine. Selon lui, elle correspond à ce qui est revendiqué de longue date par l’ASBL.

Le fait que le galop d’essai eschois concerne cette rue est aussi salué par l’ASBL, dans la mesure où cette artère est beaucoup fréquentée par les cyclistes. Un autre bon point relevé est la sécurisation de la piste cyclable par des murs californiens.

Notre interlocuteur regrette cependant que la piste ne concerne pas la totalité du boulevard, en n’allant pas plus avant vers Lallange.

Et Yves Meyer tient à rendre attentif au fait que le bilan qui gouvernera la pérennisation de la piste sera opéré sur une période qui correspond en grande partie aux vacances scolaires, traditionnelle période de forte baisse du trafic cycliste.

Il ne faudra donc pas commettre l’erreur déjà relevée à Luxembourg l’an dernier. Une piste cyclable temporaire avait été aménagée avenue Marie-Thérèse en juillet-août. La faible fréquentation enregistrée alors logiquement n’avait pas joué en faveur de la pertinence d’un tel équipement.

Le bourgmestre Georges Mischo, conscient des attentes pressantes en matière de mobilité douce, et plus particulièrement de piste cyclable, a eu ce commentaire, repris dans le communiqué de la Ville d’Esch : «Comme la culture du vélo est assez récente au Luxembourg, nous avons besoin de temps pour évaluer la mise en place de nouvelles mesures. Je ne peux que répéter que les idées et concepts qui marchent dans d’autres villes dans nos pays voisins ne sont pas toujours transposables un à un chez nous. Il faut que nous trouvions notre solution à nous et cela prend du temps.»