Depuis dimanche soir, les trois partis de la majorité actuelle discutaient pour former à nouveau une coalition ensemble. Celle-ci vient finalement d’être officialisée ce jeudi par leurs têtes de liste.
Georges Mischo s’installe à nouveau dans le fauteuil de bourgmestre pour les 6 années à venir. Au soir d’une élection ultraserrée où le CSV est arrivé en deuxième position derrière le LSAP, mais avec seulement 36 voix d’avance, le député-maire a rapidement pris les devants pour griller la politesse au leader socialiste Steve Faltz.
Pour lui, sa première place dans les votes nominatifs (4 977 suffrages soit 463 de plus que son rival de gauche) lui accordait la légitimité de proposer une nouvelle coalition à ses compagnons de route depuis 2017, le DP et déi gréng. Dès la fin du dépouillement, il a entamé, durant plus d’une heure, des pourparlers avec Pim Knaff (DP) et Meris Sehovic (déi gréng).
«Cynisme» contre «stabilité»
Ses deux alliés n’ont pas connu la même fortune lors de ce scrutin. Si les libéraux ont amélioré leur score de 1,7 point pour finir en troisième position et conserver leurs 2 fauteuils, les verts ont dévissé de 4,4 % et perdu une de leurs trois places au sein du conseil communal. Avec les six sièges du CSV (le même nombre que le LSAP), les trois mouvements ont tout juste de quoi reformer une majorité absolue.
L’entente a rapidement fait grincer des dents de Steve Faltz, qui pendant ce temps-là fêtait cette légère mais agréable victoire après la défaite de 2017. «Politique politicienne», «majorité avec deux perdants», «cynisme», «jeux de pouvoir», le nouvel élu socialiste n’avait pas de mots assez durs alors qu’il voyait le siège de bourgmestre échapper encore une fois à la gauche.
Mais ces critiques n’ont visiblement pas atteint les trois intéressés qui se sont réunis ce jeudi devant l’hôtel de ville pour annoncer, après quelques jours de discussions, leur nouvelle entente. Georges Mischo, Pim Knaff et Meris Sehovic n’ont pas tardé à répondre aux attaques de leur adversaire socialiste. Les élus ont notamment balayé la supposée absence de compatibilité entre leurs programmes. «Et il y a eu une campagne de désinformation de Steve Faltz comme quoi nous nous serions vus avant la fin du dépouillement», dénonce le bourgmestre.
«Nous avons reçu une offre de monsieur Mischo après les résultats», abonde Meris Sehovis. Pour les trois alliés, la continuité de leur coalition paraissait naturelle afin d’offrir de la «stabilité» à la Métropole du fer pour les 6 ans à venir.
La nouvelle officialisée, CSV, DP et déi gréng vont maintenant poursuivre les discussions pour entériner le futur conseil échevinal et les attributions de chacun. Le nouvel accord de coalition devrait être dévoilé la semaine prochaine. «Nous sommes la deuxième ville du pays, on ne peut pas rester sans accord. Nous avons une responsabilité envers nos électeurs», conclut Georges Mischo.