OUNI, la première épicerie bio sans emballages, va ouvrir ses portes à la mi-novembre dans le quartier de la Gare, à Luxembourg.
Pour le moment, le local du 55, rue Glesener à Luxembourg, qui accueillera la première épicerie bio sans emballages, OUNI, est en travaux. Mais d’ici quelques semaines, les premiers consommateurs pourront venir y faire leurs emplettes.
Dès l’entrée, on voit le comptoir avec les pains, les fromages, la machine à café… On voit aussi l’espace café sur la droite. À gauche, il y aura les balances, les clients pourront faire la tare de leurs bocaux. En face sur l’autre, il y aura des silos avec des produits secs, du muesli, des légumineuses, des grains de café… (NDLR : au total, il y aura 90 silos dans le magasin).
Derrière le mur, on trouvera les produits cosmétiques, d’hygiène et d’entretien. Ensuite, il y a une grande pièce, où la température sera maintenue à 18 °C pour les fruits et légumes, des machines à liquide (huile, vinaigre, vin…). Il y aura aussi un grand meuble d’épices, thés…» Anne, l’une des cogérantes d’OUNI, décrit, avec un plan à la main, le futur local de la première épicerie bio sans emballages de la capitale, où les gens viendront faire leurs courses avec leurs bocaux et leurs sacs.
«Chaleureux, accueillant…»
Mais pour le moment, le local du 55, rue Glesener est encore en travaux. «Nous sommes entrées dans les lieux début septembre, indique Anne. Depuis, on fait les travaux d’aménagement sous la direction de notre menuisier Ivo et avec l’aide de nos membres actifs (NDLR : 250 sur les 561 que compte en totalité la coopérative OUNI). Tout le monde met la main à la pâte pour faire du local un endroit chaleureux, accueillant avec une touche de moderne.»
Ce jour-là, Ariana (36 ans) est venue donner un coup de main. L’architecte décoratrice, membre active d’OUNI, vernit les plans de travail en hêtre des meubles confectionnés grâce à des palettes récupérés. «Le concept d’OUNI m’a très vite séduite, confie Ariana. Cela fait un an que j’essaie d’acheter en vrac et fais mes propres produits comme le maquillage ou encore les savons. Aujourd’hui, je suis là car je trouve cela normal de venir aider. Si j’arrive à me libérer dans les prochaines semaines, je reviendrai. Je vais sûrement faire la formation pour aider dans l’épicerie quand elle sera ouverte.»
Mais quand ouvrira-t-elle? «A priori à la mi-novembre, répond Anne. On termine l’aménagement. Les silos arrivent la semaine prochaine, le distributeur de liquides début novembre… Ça avance, nous sommes dans la dernière ligne droite.»
Une trentaine de fournisseurs vont travailler avec l’épicerie bio sans emballages. «Une vingtaine sont luxembourgeois et les autres sont français ou allemands, explicite Anne. Notre choix se fait en fonction de plusieurs critères : ils doivent nous livrer en vrac, produire bio et être dans la Grande Région, au plus loin à 500 kilomètres.»
OUNI (Organic Unpackaged Natural Ingredients), ou «sans» en luxembourgeois, c’est ça : bio, local et sans emballages. «Le mode de vie du futur», conclut Anne.
Guillaume Chassaing
Infos pratiques
Située au 55, rue Glesener dans le quartier de la Gare à Luxembourg, l’épicerie bio sans emballages OUNI (Organic Unpackaged Natural Ingredients) ouvrira ses portes aux alentours de la mi-novembre.
L’épicerie sera ouverte du lundi au vendredi de 10 h à 20 h et le samedi de 10 h à 17 h.
Les membres fondateurs
« J’en ai marre de tous ces emballages. Qui veut lancer une épicerie sans emballages?» L’histoire d’OUNI démarre par ce message lancé sur Facebook, en décembre 2014, par Patricia. Six autres jeunes femmes la rejoignent et ensemble, elles se lancent dans le projet OUNI, qui compte aujourd’hui 561 membres au total. Présentation des fondatrices.
Caroline (32 ans) : elle est traductrice indépendante. Secrétaire du conseil d’administration, elle assure la coordination du projet OUNI et sera l’une des cogérantes du magasin.
Anne (49 ans) : elle joue un rôle très important dans l’équipe en participant aux rencontres avec les partenaires et lors des prises de décision relatives au futur magasin. Anne sera l’une des deux cogérantes de l’épicerie.
Patricia (35 ans) : elle est conseillère socio-éducative et formatrice. Elle est présidente du conseil d’administration.
Vanessa (35 ans) : elle travaille dans le domaine de la communication.
Saskia (36 ans) : elle est traductrice dans une institution européenne.
Rebecca (26 ans) : c’est l’experte en produits biologiques et écologiques innovants. Elle joue également un rôle actif en ce qui concerne la recherche de nouveaux partenariats.
Kasia (32 ans) : elle est rédactrice indépendante et consultante en marketing. C’est elle qui a créé le site web.