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Enfants scotchés : les éducatrices écopent entre 1000 et 2000 euros d’amende


Certains enfants ont décrit les scènes de ligotage aux enquêteurs. (photo d'illustration AFP)

Pour avoir ligoté avec du ruban adhésif certains enfants prétendument trop agités de 4 à 7 ans dans le foyer scolaire Gellé à Bonnevoie en 2007, 2008 et 2009, trois éducatrices, âgées aujourd’hui de 33 et 35 ans, avaient dû comparaître devant le tribunal correctionnel.

La 18e chambre correctionnelle a rendu, ce jeudi matin, son jugement. Le parquet reprochait à la prévenue Aline L. d’avoir ligoté au total quatre enfants de son groupe à une chaise. Elle a écopé de 1500 euros d’amende. Elle doit en outre payer un euro symbolique à une partie civile. Claire W. également poursuivie pour plus d’un fait a été condamnée à 1000 euros. Enfin contre Michèle P., les juges ont prononcé une amende de 2000 euros. Le paquet lui reprochait un seul fait : «Dès le début de l’instruction, elle est en aveu et reconnaît que ce n’est pas correct.»

À la barre du tribunal correctionnel, les trois prévenues avaient déclaré chacune avoir scotché seulement un enfant entre 2007 et 2009. Le parquet n’avait pas cru en cette version des faits. «On a des déclarations qui montrent clairement que la méthode a été employée à plusieurs reprises», avait souligné le premier substitut Anouk Bauer au cours de son réquisitoire. «Attacher les enfants avec du ruban adhésif à une chaise pour les discipliner était une méthode notoire dans le foyer scolaire. »

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Alors que les avocats à la défense avaient plaidé l’état de nécessité, le parquet estimait qu’il n’était pas possible de le retenir d’un point de vue juridique. «Que ce n’était pas facile, je veux bien», avait considéré le premier substitut, mais les éducatrices travaillant à l’époque au foyer scolaire Gellé à Bonnevoie auraient eu d’autres possibilités que de recourir à du ruban adhésif pour protéger les enfants de la marmite d’eau bouillante au moment de la distribution des repas.

Le parquet avait requis une amende à l’encontre de chacune des trois prévenues. Le tribunal a finalement suivi ces réquisitions.

Toutes les parties ont 40 jours pour faire appel.

Fabienne Armborst