Selon le dernier bilan des marchés de l’électricité et du gaz naturel de l’ILR, la production des énergies renouvelables a augmenté de 31% en un an.
Au lendemain de la mise en garde inquiétante du GIEC sur le réchauffement climatique et le même jour que le sommet européen réunissant les ministres de l’Environnement de l’UE à Luxembourg, l’Institut luxembourgeois de régulation (ILR) a mis en avant mardi les bons chiffres de la production nationale d’électricité à partir de sources renouvelables lors de la présentation du bilan des secteurs de l’électricité et du gaz naturel pour l’année 2017.
Hasard de calendrier ou non, l’ILR a constaté qu’en 2017, la part des énergies renouvelables dans la production luxembourgeoise s’est élevée à 605GWh, soit une augmentation de 31% par rapport aux 461GWh de 2016. «La production d’énergies renouvelables va continuer à augmenter, dans la mesure où les gestionnaires de réseau ont reçu en 2017 des demandes de raccordement pour un total de 57MW de capacité supplémentaire de production électrique», a indiqué le directeur de l’ILR, Luc Tapella.
Proche de l’objectif européen
Avec l’augmentation récente des parcs éoliens nationaux, l’énergie éolienne représente désormais 27% de la production d’énergie verte luxembourgeoise, alors que l’énergie solaire représente 12%.
En allant un peu plus loin, on peut même constater que, depuis la fermeture de la centrale TGV (turbine-gaz-vapeur) d’Esch-sur-Alzette, la production d’énergies renouvelables a largement dépassé le niveau de production d’électricité à partir de sources fossiles, et représentait 69% de la production nationale en 2017. Pour autant, la part des énergies renouvelables produite par le Luxembourg ne représente que 9,25 % de la consommation nationale. Un chiffre encourageant, même s’il reste du chemin à faire pour atteindre la barre des 11% fixée par l’État et l’UE à l’horizon 2020, autrement dit, dans moins de deux ans.
Au niveau du portefeuille des particuliers, l’ILR a constaté une baisse «significative» des prix de l’électricité facturés aux ménages. «Les tarifs de l’électricité ont baissé en moyenne de 5% l’année dernière. Nous prévoyons toutefois une hausse des prix à venir, au vu de la tendance sur les marchés de gros, ce qui va se répercuter sur le marché local», a précisé Claude Hornick, chef de service au département de l’énergie de l’ILR.
Jeremy Zabatta
C’est quand même incroyable de dépendre autant de l’étranger pour une ressource aussi importante que l’électricité !