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Énergie renouvelable : Greenpeace dénonce l’inertie du Luxembourg


Selon Greenpeace, la production d'électricité verte au Luxembourg ne pèse que 0,4% de la consommation du pays (Illustration : Julien Garroy).

Face à l’inertie des pouvoirs publics que dénonce Greenpeace Luxembourg, l’ONG lance une plateforme en ligne pour mobiliser citoyens et entreprises sur l’enjeu des énergies renouvelables au Luxembourg.

«Malgré le potentiel considérable des énergies renouvelables, il n’a jusqu’à présent pas été possible de mobiliser de manière substantielle les citoyens afin qu’ils produisent leur propre énergie», a déploré, vendredi, Frank Thinnes, chargé de campagne énergies renouvelables au sein de Greenpeace.

La production nationale d’électricité verte ne pèse rien
Dans le cadre général des objectifs de l’accord de Paris relatif au changement climatique à l’horizon 2050, Greenpeace Luxembourg tape donc du poing sur la table : «Si nous voulons limiter l’impact du changement climatique, nous devrons, d’ici 2050, nous approvisionner entièrement en énergies renouvelables. Le Luxembourg, à la traîne dans la production d’énergies renouvelables en Europe ainsi qu’au niveau mondial, fait face à des défis majeurs. Selon les chiffres officiels, la production nationale d’électricité à partir de l’énergie solaire, éolienne et hydraulique en 2016 ne couvrait que 0,4 % de la consommation énergétique du pays», a souligné Frank Thinnes.

Le plan Rifkin ne va pas assez loin

Tous les représentants de la section nationale de l’ONG se sont ensuite désolés à l’unisson du «statu quo des politiques énergétiques», dans le sens d’une transition énergétique qui ne serait pas effective.
Car Greenpeace Luxembourg est d’avis que tout ce qui entoure le processus Rifkin et l’initiative myenergy ne va pas assez loin et, de surcroît, ne laisse pas une grande place à des actions proactives. L’ONG se dit «persuadée que les citoyens peuvent jouer un rôle crucial dans l’approvisionnement du pays en énergies renouvelables», étude révélatrice à l’appui.

Il faut impliquer le citoyen dans la production
En effet, en se basant sur une étude de l’organisation de consultance en environnement néerlandaise CE Delft, Greenpeace Luxembourg tient à souligner que «d’ici 2050, plus de 437 000 personnes pourraient autoproduire leur électricité au Luxembourg. Cependant, le Grand-Duché est très loin de cet objectif : en 2016, par exemple, il y avait seulement 6 379 installations photovoltaïques subventionnées par un tarif d’injection garanti». En clair, «le bon moment pour agir, c’est maintenant», a encore jugé Martina Holbach en évoquant le fait que des règlements en la matière étaient en cours d’élaboration au ministère de l’Économie (lire encadré bleu).
Pour revenir à la plateforme qui vient d’être lancée, signalons que celle-ci permettra aux citoyens de calculer le potentiel d’énergie solaire de leur toit, de réaliser des calculs d’efficacité et de solliciter des conseils professionnels.
En outre, la plateforme invite également les communes ainsi que les entreprises à rendre leur toit inutilisé disponible pour un projet durable. Les installations qui en résulteront pourront ensuite être exploitées par les coopératives énergétiques et d’autres copropriétés citoyennes.

Claude Damiani.

energiebierger.greenpeace.lu

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