Le gouvernement et la Chambre des députés ont promis mercredi aux auteurs de la pétition revendiquant une restriction des emballages en plastique au Luxembourg d’agir de façon concertée afin de proposer des alternatives à une tendance qui ne cesse de prendre de l’ampleur.
Le simple recyclage ou l’incinération des près de 32 000 tonnes annuels de déchets d’emballage collectés au Luxembourg n’est pas suffisant. Chaque habitant consomme ainsi en moyenne 52 kg d’emballages de tout genre.
Le plastique a connu une forte progression entre 2009 et 2015, passant de 20 688 à 29 537 tonnes collectées (+42,8 %). Ainsi en 2015, la production des déchets d’emballage s’élevait à 214 kg par habitant. Une hausse de 29 kg par rapport à 2009. Une quantité importante des emballages se trouve toujours dans les déchets municipaux et les déchets encombrants. Même si en 2013, par exemple, 26,5% des déchets ménagers étaient des déchets d’emballage.
Des alternatives à trouver d’abord
Si l’on veut réduire l’utilisation des emballages en plastique, une option est de taxer leur utilisation. Dans l’immédiat, le Luxembourg ne songe cependant pas à instaurer une telle taxe. «Il faut d’abord se fixer des objectifs clairs en termes de réduction de l’usage du plastique. Ensuite, il faut trouver des alternatives convenables aux emballages, telles que les sacs réutilisables.
« Cette démarche doit se faire en concertation avec le terrain afin de définir les besoins », explique la ministre de l’Environnement. Ce n’est qu’en dernier lieu qu’une mesure plus restrictive serait à envisager. Carole Dieschbourg ne compte cependant pas miser sur une utilisation renforcée des sacs en plastique biodégradable. «Il faut éviter de remplacer une mauvaise habitude par une autre», note-t-elle.
David Marques