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Elon Musk réussit son pari fou : envoyer une Tesla vers Mars


Le mannequin Starman et sa Tesla sont partis pour un voyage qui pourrait durer un milliard d'années et l'amener à 400 millions de kilomètres de la Terre. (photo AFP)

La fusée la plus puissante du monde, la Falcon Heavy de SpaceX, a entamé sa première mission historique mardi, lançant en direction de Mars une voiture de sport rouge cerise avec comme conducteur un mannequin au nom tiré d’un morceau de David Bowie.

Un clin d’œil « rock » d’Elon Musk, le fondateur de SpaceX, qui avait lancé ce projet en 2011 et dont le rêve ultime est de coloniser la planète Mars. A l’allumage, les 27 moteurs Merlin de la super-fusée ont généré une poussée de plus de 2 500 tonnes, l’équivalent de 18 Boeing 747 à la verticale. Elon Musk a donc pour l’heure réussi son pari. Il avait déjà sensiblement réduit les coûts et révolutionné l’écosystème des lancements spatiaux en faisant revenir ses lanceurs sur terre, et même sur mer. Il veut désormais faire entrer la conquête de l’espace dans une nouvelle ère.

« Décollage ! », a tweeté à 20h46 GMT SpaceX au lancement de la Facon Heavy, composée de trois fusées Falcon9 de front sur lesquelles SpaceX a juché un deuxième étage et une coiffe pour la charge utile. De cette coiffe est sortie la décapotable rouge de Tesla – l’autre entreprise phare d’Elon Musk – où était joué Space Oddity de David Bowie. Ses aventures étaient diffusées en direct par SpaceX sur les réseaux sociaux, où elles étaient suivies par des millions de personnes, subjuguées par ce véhicule flottant dans l’espace. Starman, le mannequin qui l’habite, était ainsi vu au volant de la voiture, le bras gauche nonchalamment posé sur sa portière. Sur son tableau de bord figure le message « Don’t Panic ! », référence au Guide du voyageur galactique, célèbre roman de science-fiction.

Une épopée d’un milliard d’années

« La mission s’est déroulée aussi bien que l’on pouvait l’espérer », s’est réjoui Elon Musk lors d’une conférence de presse. « J’avais cette image d’une explosion géante sur le pas de tir (…) Heureusement, cela ne s’est pas produit », a déclaré l’entrepreneur dont la fusée n’avait, jusqu’à ce lancement réussi, effectué que des tests statiques, consistant à allumer ses moteurs mais en restant ancrée au sol. Après deux minutes de vol mardi, deux des lanceurs de la Falcon Heavy se sont détachés comme prévu de la fusée centrale qui a poursuivi sa route dans l’espace. Huit minutes et 20 secondes plus tard, les deux boosters se sont posés quasiment simultanément sur deux zones d’atterrissage de Cap Canaveral à quelques dizaines de mètres seulement l’un de l’autre.

Le troisième, en revanche, a sombré dans l’Atlantique, plongeant à une centaine de mètres de la barge où il devait se poser, a expliqué Elon Musk. Il a ensuite tweeté que le mannequin Starman et la voiture étaient bien sortis de l’orbite autour de la Terre et avaient résisté aux radiations de la centure de Van Allen. Le vaisseau est maintenant en orbite autour du soleil, qui va le rapprocher de Mars. Son épopée pourrait alors durer un milliard d’années et l’amener à 400 millions de kilomètres de la Terre, soit l’équivalent de 10 000 fois le tour de notre planète. « Peut-être qu’il sera découvert par une future race extraterrestre », a imaginé Elon Musk. « Que faisaient ces gens ? Ils vénéraient cette voiture ? », s’est amusé le milliardaire sud-africain.

Le Quotidien/AFP

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