[Éliminatoires Euro-2025] Une «vraie finale» pour les Roud Léiwinnen

Les Luxembourgeoises disputeront le 1er tour des barrages si elles ramènent ce mardi soir un point d’Estonie… qui peut, elle aussi, se qualifier en cas de victoire.

Avant d’affronter deux fois l’Estonie, Dan Santos, le sélectionneur des dames du Luxembourg, avait estimé à trois ou quatre le nombre qu’il serait nécessaire d’empocher lors de cette double confrontation pour terminer parmi les trois meilleurs deuxièmes de la Ligue C, et ainsi rallier le 1^er tour des barrages de l’Euro-2025. Un calcul qui ne laissait, après leur nul de vendredi à Esch lors du match aller (1-1, 5^e journée), qu’une option aux Roud Léiwinnen à Tartu, théâtre ce soir de la manche retour : la victoire, sinon rien.

Mais la donne a, entretemps, changé. Conséquence des résultats dans les quatre autres groupes de cette Ligue C, le Luxembourg n’a en fait besoin que d’un nul en Estonie pour disputer un match couperet, ou plutôt de gala, contre l’une des huit équipes qui termineront troisièmes ou quatrièmes de leur poule en Ligue A. Leur identité, après cinq journées (sur six), a de quoi faire froid dans le dos.

Le Luxembourg n’y va «pas pour faire nul»

Ou rêver, si l’on considère que ce barrage constituerait un sacré vecteur de progression aux yeux de Dan Santos : il s’agit pour l’heure de la Suède, vice-championne olympique en titre classée 6^e au classement FIFA, l’Italie (15^e), l’Autriche (17^e), la Belgique (18^e), l’Irlande (25^e), la Finlande (26^e), la République tchèque (30^e) et la Pologne (32^e). Un point ramené de Tartu, et les Roud Léiwinnen seront au tirage au sort, vendredi.

Reste que l’Estonie, toujours en course grâce à son nul à Émile-Mayrisch, peut, elle aussi, s’inviter en barrages, si elle s’impose ce soir. «Ce sera une vraie finale», résume Dan Santos, qui se refuse à calculer : «On n’abordera pas ce match pour faire nul». Au-delà de l’aspect mental qui «va beaucoup jouer» le sélectionneur luxembourgeois, frustré par la production de ses joueuses vendredi, leur trop grand «déchet technique», leur manque criant de réalisme offensif et leur incapacité globale à «imposer (leur) jeu», attend d’elles qu’elles corrigent le tir sur ces trois volets. La qualification est à ce prix.