France-Luxembourg : l’énorme casse-tête de Luc Holtz

Si les Bleus ne devraient pas changer grand-chose à leur onze de départ, les Roud Léiwen vont devoir trouvé la bonne formule parmi des dizaines de possibilités.

Pour Luc Holtz, c’est une évidence, que Didier Deschamps procède à des changements dans son groupe ou pas, ne doit pas modifier fondamentalement son approche. La qualité est bien trop haute, même chez les remplaçants des onze morts de faim qui ont trucidé les Néerlandais jeudi, pour que le Luxembourg tire parti d’une quelconque réorganisation.
Il n’empêche : aux dernières nouvelles, le onze tricolore pourrait (et devrait) rester inchangé à une position près, celle de Kingsley Coman, qui pourrait se retrouver sur le banc au Stadium, ce dimanche. Pas de tournante au programme de Didier Deschamps donc.

Mais peut-être une modification tactique ? Alors que tout le monde se demande si Kylian Mbappé prendra un rôle de titulaire contre le Grand-Duché, le sélectionneur des Bleus a reconnu que c’est dans l’axe et dans un système à deux (avec Giroud, que Deschamps a encensé en conférence de presse ?) qu’il le verrait le plus efficace. D’accord, mais et Antoine Griezmann alors ? En attendant que soit levé le voile sur ce mystère, c’est tout un pays qui guette l’installation pour de bons de certains garçons, en vue de la fin de la qualification et surtout, de la préparation au Mondial qui tend désormais les bras aux Tricolores.

Holtz a d’autres soucis. Beaucoup d’autres. Comment vont ses joueurs physiquement ? Et mentalement ? C’est lors de la séance à huis-clos, ce samedi, qu’il devait justement jauger l’intégralité de son groupe. Et il y avait du boulot. Car le jeu de chaises musicales de la Biélorussie devait être amplifié à la puissance dix par les retours de Kevin Malget et Christopher Martins. Le premier peut apporter sa vitesse, sa puissance et son jeu de tête sur les flancs de la défense ou dans l’axe central. Le second peut encore dépanner derrière mais à l’impact, devant la défense, face à la paire déjà ultra-prometteuse Kanté-Pogba, il rendrait sûrement de fiers services.

Jans-Philipps, trop petits pour Giroud ?

Vendredi, Holtz a semblé conforté ses latéraux, louant « l’explosivité » de Marvin Martins et « l’intelligence » de Mathias Jänisch. Il paraîtrait que cela pourrait suffire face à l’explosivité des attaquants français, mais aussi de leurs soutiens défensifs. Cela ne garantit pas cependant la présence des mêmes milieux de terrains excentrés. Si Dan Da Mota peut vivre de son expérience des grands rendez-vous, Gerson Rodrigues sera-t-il reconduit, sur le flanc ? Ou bien la version avec un Olivier Thill excentré peut-elle reprendre de l’épaisseur vu le volume de jeu de ce génial néophyte ?

Ce n’est là qu’une infime partie du problème. Puisque Holtz a dit qu’il s’adapterait à la France, il faudra voir, également, s’il conserve sa défense centrale bricolée Laurent Jans – Chris Philipps. Face à Olivier Giroud, cela pourrait faire léger : les deux compères, qui n’ont pas la taille requise, en ont bavé dans les airs face à Laptev, trois jours plus tôt. Sans craquer, certes, mais ce n’est pas le même niveau non plus. Tout révolutionner, cependant, ne serait peut-être pas forcément bienvenu. Déjà que les repères manquent dans bien des domaines… Ne reste plus qu’à penser à la récupération. Si Philipps pourrait y remonter, ou Christopher Martins y reprendre sa place, il faudra trouver au moins un garçon à sortir chez les titulaires de la Biélorussie.

Vous l’aurez compris, au Stadium de Toulouse, il va falloir composer.

De notre envoyé spécial à Toulouse, Julien Mollereau

L’équipe possible :

Joubert – M. Martins, Jans, Malget, Jänisch – Philipps – O. Thill, Holter, C. Martins, Da Mota – Joachim ou Turpel.