Élections : les ressortissants européens sont attendus sur guichet.lu !

Les Européens sont appelés à se rendre aux urnes, le 26 mai prochain, afin d’élire leurs représentants au Parlement. Les ressortissants ont jusqu’au 28 février 2019 pour s’inscrire sur les listes électorales.

Le 26 mai prochain, les Européens sont appelés à se rendre aux urnes afin d’élire les 751 députés, dont six Luxembourgeois, du Parlement européen. Députés qui seront chargés de représenter, pour les cinq prochaines années, les quelque 512 millions de citoyens des 28 États membres.
«On a parfois l’impression que l’Europe, c’est loin, mais non, elle est ancrée dans notre quotidien», rappelle la ministre de la Famille et de l’Intégration, Corinne Cahen. «L’Europe, c’est pouvoir traverser les frontières pour vivre, travailler, voyager ou faire du shopping. C’est la fin du « roaming », c’est la sécurité sociale permettant de se faire soigner dans un autre pays, c’est la mobilité pour les étudiants…»
Si les Luxembourgeois, y compris ceux qui ont la double nationalité, sont inscrits d’office sur les listes électorales et sont obligés de voter, les ressortissants européens résidant au Grand-Duché ont également la possibilité de participer à ces élections européennes, soit en votant au Luxembourg – pour élire les six députés luxembourgeois – soit en votant dans leur pays d’origine pour élire les représentants de leur pays (auquel cas ils doivent contacter leur ambassade).
Pour ceux qui choisissent de voter au Luxembourg, les inscriptions sur les listes électorales sont ouvertes jusqu’au 28 février 2019, à 17 h. Elles peuvent se faire directement auprès de la commune de résidence ou en ligne, via le site guichet.lu.

Des «multiplicateurs» sur le terrain

Afin d’inciter le plus grand nombre à s’inscrire, le Luxembourg, siège de nombreuses institutions européennes, prend la campagne très au sérieux et ne lésine pas sur les moyens : dépliants en dix langues, site internet (jepeuxvoter.lu) décliné en cinq langues, mais aussi «multiplicateurs», ces personnes de référence au sein d’une communauté chargées de sensibiliser ses membres aux élections et de les convaincre de s’inscrire sur les listes. Une méthode qui avait prouvé son efficacité lors des dernières élections communales, en 2017.
«Nous avons constaté qu’il est plus facile et plus efficace de travailler en « bottom-up », c’est-à-dire d’avoir des gens sur le terrain qui expliquent à leur communauté pourquoi il est important de participer à la vie politique, qui est un moyen d’intégration», explique la ministre.
Quant aux ressortissants britanniques, ils peuvent aussi s’inscrire sur les listes, mais «si la Grande-Bretagne sort de l’Union, ils seront automatiquement rayés des listes électorales», prévient Corinne Cahen.
La campagne est d’ailleurs aussi particulièrement active en Grande-Bretagne, a constaté Christoph Schröder, chef du bureau de liaison du Parlement européen au Luxembourg, afin d’expliquer aux ressortissants communautaires comment voter en dépit du Brexit.
«Il y a des coups durs pour l’Europe, le Brexit, la montée des populismes, mais, en même temps, le sentiment d’appartenance s’accroît», note Christoph Schröder. «Avec des défis comme le changement climatique, la migration, le chômage des jeunes, la protection des données, les États ne sont plus à même de résoudre seuls ces problèmes. Les solutions doivent être trouvées à l’échelle européenne.»

Tatiana Salvan