Déi Lénk et le Parti pirates sont furieux après avoir appris que des candidats issus des rangs du DP et du CSV avaient participé à un dîner organisé par le promoteur Marc Giorgetti.
RTL a jeté un pavé dans la mare alors qu’il reste quelques jours de campagne électorale. Le média a indiqué que, selon ses informations, des représentants du CSV et du DP se seraient retrouvés vendredi dans un restaurant de Mondercange à l’initiative de l’entrepreneur Marc Giorgetti. D’autres membres des partis de la coalition gouvernementale, LSAP et déi greng, avaient été invités mais ne sont pas venus.
L’ancien ministre socialiste Etienne Schneider était également présent, mais en sa qualité d’administrateur du groupe immobilier BESIX. RTL a indiqué que parmi les invités figuraient pour le DP la bourgmestre de Luxembourg, Lydie Polfer, et le vice-président du Conseil d’État, Alain Kinsch.
Pour le CSV, le repas a réuni autour de la table Luc Frieden, ainsi que les députés Laurent Mosar, Serge Wilmes et Claude Wiseler. Tous ont dit à RTL qu’ils avaient participé à ce repas à titre privé. Mais le rendez-vous intervient bizarrement dans l’agenda à quelques jours des législatives.
Une possible compromission du Conseil d’État
Ce repas a en tout cas fait bondir déi Lénk, car l’entrepreneur Marc Giorgetti n’est pas n’importe qui. Il s’agit de «l’un des plus grands promoteurs immobiliers du pays, propriétaire de plus de 50 hectares de terrains constructibles», explique le parti dans un communiqué envoyé aux rédactions hier.
«Si l’on connaît l’énorme pouvoir des promoteurs qui possèdent une grande partie des terrains à bâtir et peuvent donc influencer efficacement sur les prix de l’immobilier pour remplir leurs poches, il est plus que répréhensible que des politiques acceptent ce genre d’invitation», fulminent ses membres. La présence du libéral Alain Kinsch, membre du Conseil d’État, est soulignée par déi Lénk.
Sa présence fait écho, selon les membres du parti, à l’«affaire» Lux-Becca. Lucien Lux, ancien du LSAP et autrefois ministre, siège au Conseil d’État. Selon reporter.lu, qui a révélé l’info en août, il avait envoyé l’avis sur le projet de loi relatif au virage ambulatoire, qui n’était pas encore adopté, à Flavio Becca, son seul et unique client. Ce dernier était intéressé par l’ouverture de cabinets privés extra-hospitaliers.
Et déi Lénk de stigmatiser une possible compromission du Conseil d’État avec les entrepreneurs dans l’immobilier quand il s’agit de donner un avis sur des textes en lien avec le logement. Pour le parti, on peut ainsi se poser des questions après avoir lu l’avis du Conseil d’État qui a étrillé le projet de loi «Baulandvertrag» devant lutter contre la crise du logement. Qui a inspiré cette position, se demande déi Lénk ?
«Un condensé de tout ce qui ne va pas en politique»
«Pour voir des progrès dans la politique du logement, il faut briser le pouvoir des promoteurs et un homme ou une femme politique honnête ne se rend pas à un tel dîner, par respect pour les nombreuses personnes qui ne peuvent plus se payer un logement décent», ajoute le communiqué de déi Lénk.
Et de poursuivre : «Les Big Four et les avocats d’affaires importants rédigent la législation pour la place financière et les politiques boivent le champagne des mains des promoteurs, tandis que les ouvriers des chantiers se cassent le dos pour le salaire minimum et que les familles avec un salaire normal ne peuvent plus se payer un toit sur leurs têtes. C’est un condensé de tout ce qui ne va pas en politique dans ce pays». Les électeurs sont avisés.
Le Parti pirates a également réagi après l’annonce de ce dîner. Et il se pose beaucoup de questions. Les pirates ont découvert que des membres du DP, du CSV et un ancien socialiste avaient rencontré des «lobbyistes» du bâtiment. Était-ce vraiment un repas entre amis ? Était-ce un rendez-vous entre partenaires d’une future coalition autour d’un repas payé par un des grands entrepreneurs immobiliers du pays ? De telles réunions ont-elles déjà eu lieu avant des élections ?
Le Parti pirates exige des explications sur cet incident qui «détruit la confiance qu’ont les électeurs envers la politique». «Nous exigeons également une transparence claire sur les affaires que l’État luxembourgeois a réalisées avec la société Felix Giorgetti ces dernières années», ajoute le texte du parti.
Si gio veut contacter un ministre il lui telephone et ce dernier prendra son appel ou le contactera dans de brefs delais.
Qu il invite des politiques a une bouffe haut de gamme…bof cela m indiffere.
Quelle erreur de débutants
De la politique politicienne!