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Des pistes pour freiner les prix du logement au Luxembourg


Réduire les commissions des agents immobiliers lors de la vente d'un bien avait été une piste annoncée par Franz Fayot en février. D'autres possibilités ont été évoquées avec la Chambre immobilière. (illustration archives LQ)

Agacée par les écrits du ministre de l’Économie en février dernier sur les commissions des agents immobiliers, la Chambre immobilière a rencontré Franz Fayot le 19 mai. L’occasion de revenir sur les faits et de convenir de mesures à prendre pour tenter de freiner l’augmentation constante des prix du logement au Luxembourg.

Des propos « populistes ». Tels avaient été les mots de la Chambre immobilière en février dernier pour qualifier une réponse ministérielle de Franz Fayot. L’objet du désaccord, le montant des commissions des agents immobiliers et leur éventuel plafonnement, qui selon le ministre de l’Économie, permettrait de réduire les prix de l’immobilier.

Même si entre 2005 et 2019, selon le Statec, le chiffre d’affaires des agences immobilières, principalement généré par les commissions, a progressé de +273 % à 571 millions d’euros, ces primes n’expliqueraient pas la hausse de l’immobilier, selon la Chambre immobilière. Et c’est ce message qu’elle entendait faire passer au ministre de l’Économie, le 19 mai, lors d’une entrevue avec lui. Le pourcentage officiel de 3 % hors TVA du prix de vente du bien immobilier est bien en dessous des pourcentages perçus dans d’autres pays européens, a-t-elle expliqué.

Une étude à venir

L’explication de l’augmentation constante des prix des logements est double pour la Chambre : d’une part, les propriétaires de maisons souhaitent vendre au prix maximal, et trop d’agences dans le besoin s’engagent à vendre à des prix trop élevés. Et d’autre part, la croissance démographique et la pénurie de terrains constructibles poussent les prix à la hausse, entraînant de la spéculation.

Pendant la réunion, Franz Fayot et les représentants de la Chambre immobilière ont convenu d’explorer d’autres pistes. La mise en place d’un registre des actes de vente pour mieux estimer les prix ainsi qu’une adaptation du droit d’établissement afin d’exiger une meilleure qualification des nouveaux agents immobiliers ont été évoqués. Le ministre a aussi annoncé que le Conseil de la concurrence allait réaliser une étude de marché sur le secteur de l’immobilier. En fonction des données de cette étude, des mesures seront prises.

L’étude préconisera-t-elle une réforme de l’application des taux de commission des agents immobiliers ? Nul ne le sait encore, mais la Chambre immobilière a demandé à être consultée pendant l’élaboration du document pour pouvoir donner ses arguments.