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Deloitte consolide ses bases


Deloitte compte un peu plus de 2 300 salariés au Luxembourg. (archives Fabrizio Pizzolante)

Mardi, au sein du D.Square, le bâtiment le plus emblématique avec le château d’eau du Ban de Gasperich, le cabinet de conseil et d’audit Deloitte a présenté de solides chiffres lors de la présentation de ses résultats annuels.

Avec un chiffre d’affaires brut de 350 millions, Deloitte Luxembourg affiche une croissance de 6 %. Une croissance relativement bonne mais tout même moins élevée qu’en 2018, où le cabinet affichait un chiffre d’affaires en croissance de 12 %. «Nous sommes dans un marché mature. Et il faut avouer que les contextes, global et local, ne sont pas sans incertitudes. Pour autant, nous sommes très ravis d’afficher une croissance de 6 % de notre chiffre d’affaires, ce qui correspond également à une augmentation de 20 millions d’euros de nos revenus bruts par rapport à 2018», a souligné John Psaila, managing partner de Deloitte Luxembourg.

Dans le détail des métiers du cabinet, Deloitte affiche une croissance de 10 % en tax (fiscalité), de 7 % en audit et de 3 % en advisory (conseil). Contrairement à l’année 2018 qui avait vu le département du «Conseil» de Deloitte croître de 20 % sur un an, c’est le département tax qui a tirer vers le haut le cabinet en affichant une croissance de 10 % cette année contre 8 % en 2018. «Cette croissance est principalement due à la sophistication des règles fiscales, qu’elles soient internationales ou locales, la rapidité de modification des textes réglementaires dans ce domaine et l’importance toujours plus grande du digital», a expliqué Raymond Krawczykowski, tax leader chez Deloitte Luxembourg, avant d’ajouter : «Cela ne devrait pas s’arrêter car l’OCDE est en train de travailler sur l’imposition en matière de digital et il y a fort à parier que bientôt des directives dans le domaine vont sortir.»

Plus de flexibilité

Pour en revenir au département du «Conseil», moteur de Deloitte en 2018, il affiche une croissance décevante de 3 % cette année. Mais Deloitte veut rester optimiste. «C’est une année où l’on a décidé d’aller un peu moins fort et de digérer les bons résultats des dernières années dans ce domaine pour au final avoir une équipe encore plus forte qu’auparavant», a tenté de rassurer Joël Vanoverschelde, en charge du Conseil.

De son côté, John Psaila a ajouté que Deloitte était dans une phase de «consolidation de ses bases après deux années de très forte croissance».

Outre les chiffres, Deloitte a également commencé à sentir un effet positif grâce a son nouvel écrin de travail, plus moderne et permettant une meilleure flexibilité. «Ce nouveau bâtiment répond mieux aux besoins de nos effectifs, qui ont en moyenne 32 ans, notamment en termes de flexibilité avec du télétravail ou notre système « flextime ». Nous pouvons travailler autrement, nous sommes plus flexibles et nous accordons davantage d’importance au travail réalisé et aux attentes des clients», a conclu Sophie Mitchell, responsable des opérations.

Jeremy Zabatta