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Dejvid Sinani : «Je ne pensais pas que j’aurais une deuxième chance»


Le niveau international, Dejvid Sinani connaît déjà. (photo archives LQ/Luis Mangorrinha)

Après des années de frustration, après un refus en juin quand la porte a fini par s’ouvrir, Dejvid Sinani va enfin jouer pour les Roud Léiwen. Heureux !

Il avait dit non à Luc Holtz en juin au motif qu’il était physiquement épuisé et ce dernier avait juré que Dejvid Sinani avait raté sa chance. Cela a donc été une énorme surprise de voir le nom du Dudelangeois dans la liste de mercredi, au-delà même de ses toujours bonnes performances en DN. Sans fuir les questions liées à ce rabibochage, le grand frère de Danel a dit sa fierté, à 29 ans, d’enfiler le maillot des Roud Léiwen.

On ne pensait pas que vous auriez une deuxième chance. Et vous ?

Dejvid Sinani : J’ai toujours dit que je ne fermerais jamais la porte, car c’est quand même la sélection. J’ai toujours été prêt. Peut-être le sélectionneur s’en est-il aperçu et a-t-il décidé que je le méritais.

Il a surtout fait mention d’une discussion entre vous deux.

On s’est expliqué, oui. Et il a fini par me dire que si j’étais prêt à 100 %, si j’avais l’esprit à 100 % focalisé sur la sélection, il était prêt à me redonner ma chance. C’était une belle discussion, on a parlé de plein de choses. Moi, j’admets, je ne pensais pas que j’aurais une deuxième chance.

Vous êtes-vous mal compris, au mois de juin ?

Franchement, oui. On l’a senti en discutant. On a vu qu’il s’agissait d’une incompréhension, ou plutôt d’une mauvaise interprétation. Tout a été trop vite, on ne s’est pas compris sur certaines choses, mais là, ça va, on a pris le temps d’en discuter, d’échanger nos points de vue, en face-à-face et pas au téléphone.

Mon frère n’a pas servi d’intermédiaire

Qu’en avait dit votre frère Danel à l’époque ?

On en a parlé, mais il n’a pas servi d’intermédiaire. Bon, on ne va pas refaire toute l’histoire : j’ai une deuxième chance. Voilà, c’est tout ce qu’il faut retenir.

Que pensez-vous pouvoir apporter au secteur offensif du Grand-Duché ?

On verra ! La sélection est déjà bien étoffée dans ce secteur. Chacun y apporte son petit truc. J’espère apporter le mien.

Vos statistiques hallucinantes de DN ?

Pour parvenir à marquer autant en BGL Ligue, il faut tout le temps être au top. Il y a des matches qui ne se déroulent pas comme on veut, mais pour avoir des statistiques, il faut être préparé au haut niveau. Ce sont les mêmes recettes pour la sélection.

Vous n’avez jamais joué avec votre frère.

(Il sourit) Non, jamais en compétition officielle effectivement. Seulement dans la cour de récréation ! Le reste du temps, ça a toujours été l’un contre l’autre. Alors là, ça va être un moment assez spécial, même symbolique. J’espère qu’on se complètera, mais en fait, ce que je pense, c’est que ça ne va pas poser de problème. Être frère, c’est un feeling. Les frères ont ça : sur le terrain, il n’y aura pas de problème. On se mettra facilement d’accord.

Vous auriez pu ou dû jouer beaucoup plus tôt pour cette sélection. Aucun regret de ne pas être arrivé plus tôt ? D’avoir raté notamment la Serbie, votre pays de naissance, fin 2021 ?

Je pense que ce genre de regrets, je l’ai déjà avec le F9, puisque nous avons failli affronter l’Étoile Rouge de Belgrade (NDLR : après l’élimination contre le Pyunik Erevan, au 2e tour de Ligue des champions). Mais c’est le foot. On ne peut pas tout avoir. Ce n’est pas grave : là, c’est une nouvelle page qui s’ouvre.

Avec une belle campagne d’éliminatoires pour le prochain Euro qui s’ouvre en 2023 et qui pourrait vous offrir des émotions face au Portugal, que, vous, vous ne connaissez pas…

Oh, je ne vois pas aussi loin. Il y a d’abord un match de championnat et deux amicaux avant ça…