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Déi Lénk et les «guerres illégales» du Luxembourg


La loi actuelle limite la participation de l’armée luxembourgeoise à des opérations de maintien de la paix effectuées dans le cadre d’organisations internationales. (photo Anne Lommel)

Déi Lénk est vent debout contre le projet de loi 7325 relatif à l’engagement de l’armée luxembourgeoise dans les conflits armés qui remettrait en cause le système multilatéral des Nations unies défendu par le Grand-Duché depuis 1945.

Avec ce projet de loi, le gouvernement «s’autorise à envoyer l’armée dans des ‘missions de gestion de crise’ et ceci ‘dans le cadre de coopérations bilatérales décidées par le gouvernement’. Un mandat de l’ONU n’est donc pas requis, ni d’ailleurs une décision formelle d’une autre organisation internationale», s’inquiète déi Lénk dans un communiqué diffusé mercredi.

Un «changement de paradigme» dangereux

Pour le parti de gauche, il s’agit d’un «changement de paradigme» dangereux : «Le système multilatéral des Nations unies, défendu depuis la Seconde Guerre mondiale par la diplomatie luxembourgeoise, est ainsi abandonné pour inscrire le Luxembourg dans une logique de blocs concurrents».

Pour déi Lénk, «le danger d’être entraîné dans des conflits illégaux au regard du droit international est très important» alors qu’une «participation du Luxembourg à des guerres offensives est actuellement prohibée par la loi du 27 juillet 1992. Celle-ci limite l’intervention de l’armée luxembourgeoises à des « opérations pour le maintien de la paix qui sont effectuées dans le cadre d’organisations internationales dont le Grand-Duché de Luxembourg est membre »».

LQ