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[Cyclisme] Tour de France : Bob Jungels, mission accomplie


Bob Jungels aura réalisé son travail de capitaine de route avec abnégation sur ce Tour de France.

Avec deux succès d’étape, une journée en jaune, et la 7e place de Jai Hindley, Bob Jungels et son équipe Bora-hansgrohe ont effectué un bon Tour.

Dimanche en début de soirée, Bob Jungels affichait un franc sourire en tombant dans les bras de son coéquipier belge, Jordi Meeus, vainqueur au sprint de la dernière étape.

Après avoir tenu un rôle similaire auprès de Lennard Kämna sur le Giro, Bob Jungels a donc enchaîné avec le Tour de France, avec la même mission. Celle de prendre le rôle de capitaine de route de l’équipe Bora-hansgrohe. Ce qu’il fit à la perfection puisqu’on l’a souvent vu aux côtés de Jai Hindley (malgré une crevaison à une dizaine de kilomètres de l’arrivée). Pour l’ancien vainqueur du Giro, le Tour avait parfaitement commencé avec son succès à Laruns et la prise du maillot jaune. Longtemps troisième, il perdit une place dans la 14e étape où il chuta, puis une autre deux jours plus tard. Finalement septième, le coureur australien a semblé pâtir de cette cabriole, car effectivement, toutes les chutes se paient chèrement sur le Tour.

«Nous voulions monter sur le podium»

Bob Jungels a poursuivi inlassablement son travail, même si l’objectif de départ, une place sur le podium, s’était éloigné. «Nous voulions monter sur le podium avec Jai (Hindley). Cela a longtemps semblé bon, jusqu’à la chute. Nous nous sommes tout de même accrochés à cet objectif, car il le mérite aussi. Quand tu te prépares pour le classement général, tu as un mois de stress supplémentaire et puis il y a la course. Il méritait que l’équipe soit derrière lui jusqu’à la fin. À la fin, ce que son corps a donné est sorti», explique Bob Jungels en conclusion de ce Tour de France.

De son rôle, l’ancien vainqueur de Liège-Bastogne-Liège s’est acquitté avec brio. On le sait, cela demande beaucoup d’énergie de couver du regard son leader. Comme cela coûte beaucoup d’énergie de le protéger dans le vent et dans les bosses. Cette première a été une réussite, même si Bob Jungels en convenait lui-même lors de la dernière étape de repos, il ne conçoit pas la suite de sa carrière cantonnée à ce rôle plutôt ingrat.

Un autre contour à sa carrière

«Ce rôle d’aide me plaît. Mais il y a quelques jours de cela, j’ai dit que je ne voulais m’abandonner complètement. De par mon caractère, je préfère gagner des courses plutôt que de simplement les accompagner. Si tu peux monter sur le podium à Paris, alors tous les sacrifices en valent la peine. C’est déjà un plaisir. Surtout avec un type comme Jai qui est facile», expliqua-t-il.

Aujourd’hui, Bob Jungels a fait une croix sur la possibilité de bien figurer au classement général du Tour (il a terminé deuxième en 2018 comme en 2022) et il s’en explique. «Les tendances des Grands Tours vont dans une direction que je ne peux pas suivre physiquement. Si je suis en pleine forme, je peux rouler devant, mais le podium m’est aujourd’hui inaccessible», argumente-t-il encore avec sagesse. Ce qui ne l’empêchera pas de partir à la chasse des étapes, rôle qu’il n’a pu tenir sur ce Tour puisque son travail auprès de Jai Hindley s’est avéré très prenant.

Rappelons la suite de son programme dévoilé lundi dernier, il s’alignera samedi à la San Sebastian (et au Circuit Getxo, dimanche). Puis il se reposera avant de reprendre avec les classiques canadiennes et le Tour de Luxembourg avec de finir sa saison avec les classiques italiennes dont le Tour de Lombardie.

Un commentaire

  1. NOIREL BERNARD

    Bravo Bob pour ton Tour de France 2023… Je suis sûr que tu vas en gagner une belle d’ici peu… Garde ton courage et ta classe naturelle sur un vélo….
    Amitiés
    Bernard