Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Alex Kirsch participe pour la deuxième fois seulement à la Primavera ce samedi. Il devrait occuper un rôle clé auprès de Mads Pedersen.
Absent pour cause de maladie la semaine dernière sur Paris-Nice, Alex Kirsch n’a pas suivi la meilleure des préparations pour s’aligner au départ de son deuxième Milan-San Remo (il a terminé 40e en 2022, édition où son leader, Mads Pedersen, avait pris la sixième place).
Il tiendra pourtant bien son rang au sein d’une équipe qui possède un ancien vainqueur en la personne du Belge Jaspser Stuyven et qui possède deux belles cartes avec le sprinter italien Jonathan Milan et surtout l’ancien champion du monde danois Mads Pedersen qui fait partie des favoris. Entretien d’avant-course…
Comment allez-vous physiquement ?
Alex Kirsch : J’ai souffert d’une grippe qui m’a empêché d’être au départ de Paris-Nice, ce qui m’a obligé à prendre du repos. Puis, j’ai effectué un bon bloc d’entraînement avec beaucoup d’endurance au début, puis avec de l’intensité ensuite. J’ai fait de mon mieux.
Comment jugez-vous votre état de forme ?
Je ne suis pas si mal, je dirais. Mes dernières sorties m’ont redonné de la confiance. C’est sûr que l’entraînement ne peut pas remplacer la participation à un Paris-Nice, mais j’ai fait de mon mieux. Avec l’enchaînement de Milan-San Remo et Brugge-De Panne (mercredi), je pense que je serai assez bien pour les Flandriennes qui vont suivre.
Quelle expérience avez-vous de votre participation en 2022 ?
Forcément, comme je ne l’ai disputée qu’une fois, je n’ai pas une longue expérience, mais il me semble que ce n’est pas vraiment nécessaire. C’est assez facile à résumer. C’est 200 kilomètres en essayant de s’économiser le plus possible. Puis, dans un deuxième temps, il faut avoir un bon placement dans les « capi« . Avec un coureur comme (Tadej) Pogacar, il faut s’attendre à une attaque de loin.
La présence de Tadej Pogacar, qui s’aligne pour la quatrième fois au départ, aura quelle incidence ?
Pour moi, outre la présence de Pogacar, cela continuera de se jouer dans le Poggio. Mais effectivement, tout dépendra de la vitesse à laquelle on va escalader la Cipressa. C’était le cas en 2022. La sélection se fait dans la Cipressa et l’attaque au Poggio.
En tant que coureur, c’est une classique assez simple, pas trop dure
Dans votre équipe Lidl-Trek, on remarque la présence d’un ancien vainqueur, Jasper Stuyven, et de deux postulants, Jonathan Milan et surtout Mads Pedersen…
Oui, je pense que notre stratégie restera concentrée autour de Mads. Il fait partie des favoris de la course, presque à la même hauteur que Pogacar et (Mathieu) Van der Poel. Avec Jasper, on bénéficie d’un coureur qui fait partie des plus expérimentés de la course. Jonathan (Milan) reste un joker si la course se finit au sprint, ce qui n’était pas le cas ces dernières années. C’est une carte à jouer. Pour Mads, le plus intéressant serait que cela sorte à trois dans les derniers kilomètres. Avec Milan derrière, ce serait un atout pour notre tactique. Pour nous, c’est assez simple, il nous faut placer nos trois leaders, avec l’aide Toms Skuijns, pour les propulser au pied de la Cipressa.
Quelle impression générale vous a laissé ce monument ?
C’est spécial, c’est un peu magique. On ressent bien l’histoire de cette course dans le cyclisme en y participant. D’un point de vue du spectateur, ça reste l’une des plus belles courses à regarder. Pas toute la course, mais les derniers 50 kilomètres. Sur aucune autre course, il n’y a un tel suspense! En tant que coureur, c’est une classique assez simple, pas trop dure. C’est presque tout plat. Certes, on dit que c’est presque 300 kilomètres, mais au niveau du temps, c’est quelquefois moins long qu’un Tour des Flandres ou les autres monuments. Et elle est plus facile. Ma participation en 2022 m’a donné envie de la refaire…
