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[Cyclisme] Le nouvel horizon de Larry Valvasori


Larry Valvasori va franchir un nouveau virage avec sa nouvelle équipe. (Photo : Nice Métropole Côte d'Azur)

Le grimpeur luxembourgeois, qui débutera début février sur l’Étoile de Bessèges, aimerait faire les beaux jours de Nice Métropole Côte d’Azur.

Il n’a même pas eu besoin de rejoindre un camp d’entraînement. Résidant à seulement dix kilomètres de Nice, Larry Valvasori dispose d’un immense terrain de jeu et il ne s’en prive d’ailleurs pas. «Ça va, j’ai passé tout l’hiver sur la Côte d’Azur pour des entraînements collectifs. C’est parfait, on a bien roulé dans de bonnes conditions», sourit le grimpeur luxembourgeois de 26 ans.

À l’automne, l’annonce de son arrivée dans cette équipe continentale (3e division) dont il s’agira en 2023, de la deuxième année d’existence à cet échelon, a pu surprendre. Cela s’avère finalement logique.

«Je peux remercier Antony Barle, le manager de Vélo Club Villefranche Beaujolais, il connaît le manager de Nice, Jérôme Pulidori. C’est ainsi que cela s’est fait. Villefranche est connu pour faire monter des coureurs en « Conti« . Je n’avais qu’une seule option, c’était celle-ci. Je me suis posé la question de mon avenir. Soit je roulais pour le plaisir, en cherchant un travail, soit je me donnais cette possibilité de poursuivre en troisième division, car je n’avais plus envie de poursuivre chez les amateurs en DN1. C’est ce que j’ai fait et en France, à ce niveau, on est considéré comme des professionnels…», explique Larry Valvasori.

Tous les éléments semblent enfin de son côté

Jusqu’ici, sa trajectoire n’a pas été des plus simples. Après des débuts probants sur les plus belles courses luxembourgeoises mais pas seulement (il avait terminé 45e du Tour de l’Avenir 2017), le coureur dont la famille réside à Wahl, pas très loin d’Ettelbruck, a connu une succession de contretemps. Avec des problèmes de genou désormais résolus après une opération en 2019.

Du coup, rarement, il a eu l’occasion de montrer sa pleine mesure. Et la saison passée, une vilaine chute lui occasionna une fracture du bassin. «Mais je n’ai pas été arrêté si longtemps. Six jours après la fracture, j’étais déjà sur home trainer», précise-t-il.

Après un passage dès 18 ans dans le Team Differdange (de 2015 à 2018), une expérience inaboutie dans l’équipe autrichienne, le Team Vorarlberg (2019), un redémarrage en amateurs à l’AC Bisontine puis un transfert l’an passé au vélo club Villefranche Beaujolais, le voilà enfin relancer sur de bons rails.

Pas besoin de le marteler pour s’en convaincre, Larry Valvasori a désormais tout ce qu’il faut pour montrer son savoir-faire. Tous les éléments semblent enfin de son côté.

«C’est le meilleur hiver que j’ai pu passer, confirme-t-il. Je n’ai pas été du tout malade, les conditions d’entraînement sont idéales. Chaque mois, on a eu des rassemblements de trois jours pour s’acclimater à l’équipe. On a fait des entraînements derrière moto, de la piste à Cannes, pas mal de spécifique. La forme est plutôt bonne, on verra bien en course. J’espère pouvoir prendre une belle échappée à Bessèges…»

L’Aiglon pourrait y faire son nom

Car c’est prochainement sur l’Étoile de Bessèges (1er-5 février) où il retrouvera un certain Alex Kirsch (Trek-Segafredo), qu’il commencera sa saison.

«Ensuite, poursuit Larry, je vais disputer deux classiques, la Faun Classic et la Drôme Classic. C’est plus calme en mars, mais on va disputer toutes les courses professionnelles en France.  Je suis conscient du niveau que je vais affronter, c’est un autre monde, je ne suis pas au départ pour gagner la course. Il faut d’abord essayer de prendre des échappées, se montrer et pourquoi pas réaliser des petites places sur les courses dures qui me conviennent. On a envie de montrer le maillot, d’être offensif et de se faire plaisir. Mais avec le système des points UCI, toutes les courses sont importantes, on retrouve un super niveau partout et je ne m’attends pas à ce que ce soit plus facile. Je préfère rester prudent, mais bien sûr, je veux donner le meilleur de moi-même.»

Dans l’arrière-pays niçois, il a tout pour entretenir et développer ses qualités de grimpeur : «J’ai les montagnes ici, on peut grimper jusqu’à 2 000 mètres, c’est un super endroit pour progresser.»

C’est donc avec une équipe ambitieuse et bien structurée qu’il va s’élancer. Forte d’un budget avoisinant les 1,1 million d’euros, Nice Métropole Côte d’Azur possède des coureurs de qualité dans son effectif de douze unités où Larry Valvasori sera le seul coureur étranger.

«Jean-Louis Le Ny (24 ans), qui a remporté le Tour de Bretagne 2021, sera sans doute protégé dans les Coupes de France. Andrea Mifsud (23 ans) a fait des belles places dans le passé. En fait, on a des coureurs pour tous les terrains», note-t-il.

La ville de Nice qui accueillera exceptionnellement l’arrivée du Tour de France en 2023 est plus que jamais attachée au cyclisme. L’Aiglon Larry Valvasori pourrait y faire son nom.

«Je connais bien la France maintenant, j’ai commencé au Nord-Est avec Besançon, à Villefranche, je me suis rapproché du Sud et là j’y suis vraiment. Je m’habitue…», conclut le Niçois d’adoption, heureux d’avoir agrandi son horizon.

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