Kevin Geniets, 16e de l’Amstel Gold Race, fut l’un des acteurs remarqués de la classique néerlandaise. Il raconte…
Ses yeux brillent et semblent fendre son visage crotté. Ses traits sont tirés, mais manifestement, Kevin Geniets n’est pas mécontent de sa course. Il y a de quoi. Le coureur luxembourgeois de l’équipe Groupama-FDJ qui a vu revenir dans les derniers kilomètres le très courageux Valentin Madouas, alors que le Breton, principale victime de la chute qui a éteint la perspective d’un retour du peloton sur le groupe de tête où il se situait, aura réalisé une très grande course.
Cette belle initiative se solde par une 16e place, très encourageante pour la suite de saison, avec d’abord la Flèche Wallonne, mercredi où il se placera au service de David Gaudu, puis dimanche avec Liège-Bastogne-Liège où Valentin Madouas peut nourrir lui aussi des ambitions. Et enfin de sa carrière, puisque Kevin Geniets avance pas à pas. Après des classiques flandriennes gâchées par divers pépins, puis une vacharde allergie au pollen, au pire moment, pour le Tour des Flandres, il voulait repartir du bon pied. C’est fait.
Racontez-nous votre course ?
Kevin Geniets : J’ai essayé d’anticiper et j’ai réussi. Après, c’était extrêmement dur jusqu’à l’arrivée.
Vous n’êtes pas loin du top 10. Comment s’est passée le final ?
À la fin, je n’avais plus rien (sic). J’ai essayé de ne pas craquer dans les dernières montées. J’ai réussi. Je suis vraiment content de montrer que les jambes sont bonnes, que je progresse. Après les classiques flandriennes où ça ne marchait pas, je peux montrer que je n’ai pas raconté de la m…
Vous n’avez pas ménagé vos efforts dans l’échappée qui s’est dessinée loin de l’arrivée. Vous sembliez être l’un des plus actifs…
Il faut peut-être que je m’affine encore une fois là-dessus. Je crois que c’est l’une des premières fois où je suis devant comme ça sur une classique du World Tour. J’espère pouvoir répéter ça très vite…
Il est trop fort Pogacar, hein! Il est sorti et voilà, il fait ce qu’il veut
Avec Tadej Pogacar dans ce groupe initialement de treize coureurs, vous avez compris que cela irait très loin ?
Oui, il était tellement fort. Après, presque toutes les grosses équipes (hormis Jumbo-Visma, Trek-Segafredo et Bahrain) étaient représentées, du coup, j’ai bien pensé que c’était le bon coup. L’échappée n’était pas sortie par hasard. Il y avait là beaucoup de coureurs forts. Il fallait rester calme et peut-être que j’aurais dû rester encore un peu plus calme.
Vous étiez trois coureurs de votre équipe, donc, la formation la mieux représentée. Il s’agissait d’une circonstance de course ?
Non, c’était le but d’anticiper avant le final. Ce que nous avons réussi. Il y avait Quentin Pacher qui est malheureusement tombé mais qui a fait du super boulot. Lars van den Berg également. C’était le plan. On a réussi, même si le gros résultat n’est pas là, on a pesé sur la course.
À un moment donné, le peloton chassait à 20 secondes derrière vous. Vous aviez pensé à un retour ?
Non, tu essaies de ne pas trop penser et de ne pas trop laisser de jus. Je ne me suis pas posé de questions, je me suis concentré sur la course. Il y a tellement d’éventualités…
Et lorsque Tadej Pogacar est sorti du groupe de tête dans l’Eyserbosweg (NDLR : avant de porter l’estocade finale un peu plus loin dans le Keutenberg), qu’avez-vous pensé ?
Il est trop fort Pogacar, hein ! Il est sorti et voilà, il fait ce qu’il veut.
amstel a aussi une declinaison Femme on serait pas contre le fait que votre journal en parle
en plus c’etait le meme jour alors avoir un article dédié ou dans la continuation de l’article au sujet de la course masculine au choix du format
mais faire en sorte pue le sport feminin soit mis en lumiere aussi MERCI