L’entraîneur national dresse le bilan de ces Mondiaux globalement peu favorables aux coureurs luxembourgeois.
Quel bilan dressez-vous de ces championnats du monde?
Jempy Drucker : On n’a pas eu beaucoup de coureurs à l’arrivée (seuls Mats Wenzel chez les espoirs et Marie Schreiber chez les femmes ont fini). Deux coureurs sur treize qui finissent, ce n’est pas énorme. On ne peut pas être super contents de ça. On sait que nos coureurs ont de bonnes qualités et on a confiance en eux. Donc, tout le monde est déçu.
Quels sont les motifs de satisfaction?
Chez les espoirs, Mats (Wenzel) a fait une très, très belle course. Comme on l’a vu samedi, il a fait partie des meilleurs du monde sur un parcours qui ne lui convenait pas, lui qui est plutôt un grimpeur. Il est en forme et faisait partie des hommes forts. Chez les pros, la semaine précédente, on savait que c’était une course dure et nos trois coureurs étaient déçus. On ne s’est jamais trouvé dans une bonne spirale lors de ces Mondiaux. Les bons résultats nous ont fait défaut et cela s’est étiré sur toute la semaine.
«La chance nous a manqué»
Est-ce dû au circuit particulier de Glasgow?
Oui, c’est un circuit qui ne pardonnait pas. On l’a vu dans toutes les courses. Un pépin, un ennui mécanique et la course est terminée. Si on n’était pas bien placés, terminé. À la télévision, ce devait être bien à regarder, mais pour les coureurs, ce n’est pas top, hormis pour ceux qui ont terminé dans les vingt premiers. Mais sur les résultats des courses, il n’y a pas eu de vraies surprises. Les plus forts étaient devant. Il n’y a pas d’excuse à donner. Chez les espoirs, on a raté la bonne échappée. Ce sont des choses qui ne doivent pas se passer, car on avait vu dans la course des pros que les échappées allaient loin. Et puis Mathieu (Kockelmann) a crevé au même endroit que Christine (Majerus).
Chez les femmes, en clôture de ces Mondiaux, Marie Schreiber s’est classée 60e…
Oui, Marie a bien couru. Mais là encore, la chance nous a manqué puisque Christine (Majerus) a essuyé rapidement une crevaison au pire moment. La voiture de l’équipe était coincée très loin, derrière les premières lâchées. Elle a demandé assistance à la voiture neutre, mais la voiture Shimano l’a dépassée et elle a dû attendre longtemps. Sa course était finie. Nina (Berton) était bien dans la course et sur le circuit final, elle a été percutée par une concurrente et son vélo avait un problème. Elle est montée sur un vélo de l’assistance et à la fin du compte, c’était également plié.
L’an prochain, les Mondiaux seront organisés à Zurich. Vous savez quoi du parcours?
Ce sera hyper dur, pour grimpeurs, 5 000 mètres de dénivelé pour 270 kilomètres…