Bob Jungels s’envole aujourd’hui pour Nîmes, où débutera samedi le Tour d’Espagne.
Le champion national, qui a les yeux tournés vers les Mondiaux de Bergen, se dit en bonne forme. Et compte bien se montrer sur cette Vuelta… et aider David de la Cruz à réaliser le meilleur classement général possible.
Il y a une dizaine de jours, vous avez terminé le Tour de Pologne en 12e position. Quel bilan tirez-vous de cette course?
Bob Jungels : Il s’agissait de ma course de reprise (NDLR : il n’avait plus couru depuis les championnats nationaux, fin juin) et c’était clair que je ne pourrai pas suivre les meilleurs jusqu’au bout. Quand j’ai pris la troisième place, j’étais à 50 m et je suis rentré dans la descente. Dans la dernière étape, en revanche, je n’étais pas au top, je ne me sentais pas très bien. Mais je trouve que c’était une superbe course de rentrée. Depuis, j’ai repris l’entraînement tranquillement et je suis très content de mon état de forme. J’ai senti que ce Tour de Pologne m’avait apporté du rythme en vue de la Vuelta.
Pendant le Tour de Pologne, on a également appris que vous aviez resigné pour trois ans. Une très longue période.
Oui, mais en même temps, quand la relation est bonne entre l’équipe et le coureur, c’est normal de signer un contrat de plus d’un ou deux ans. On a vu Uran, Bardet, Dumoulin qui ont tous prolongé pour de longues périodes. C’est une belle confirmation de la confiance que l’équipe porte en moi. Elle veut construire autour des grands tours et j’ai la certitude d’avoir une équipe entière derrière moi. Il y a de très belles choses qui nous attendent dans les prochaines années. La négociation a été rapide, avec Patrick (NDLR : Lefévère, le manager de l’équipe), nous avons la même vision.
On a vu de très nombreuses prolongations de contrat au sein de votre équipe. C’est une bonne chose?
C’est le meilleur signe qui soit. Il y a vraiment une super ambiance dans l’équipe, on a noué une amitié exceptionnelle entre coureurs. Et ceux qui partent ne le font pas en de mauvais termes. Simplement, il y a beaucoup de coureurs pour les classiques et certains veulent avoir la possibilité de jouer leur carte.
Un petit mot sur Dan Martin, l’autre coureur de grand tour de l’équipe, dont on dit qu’il pourrait partir?
On n’a pas trop couru ensemble, mais c’est un super mec. Il y a trois grands tours dans une saison et c’est important d’avoir plusieurs cartes sur la table. Dan a réalisé un superbe Tour de France et est également capital pour les classiques. Je trouverais dommage qu’il s’en aille.
Vous avez également évoqué le fait de davantage vous concentrer sur les courses d’une semaine ou les classiques.
Non, en fait ce que je voulais dire, c’est qu’on peut être un coureur de grand tour sans pour autant négliger les autres épreuves. On peut gagner une classique ou une course comme le Tour de Suisse ou Tirreno tout en visant un grand tour. On ne peut pas dire qu’on mise toute sa saison sur le Giro ou le Tour, par exemple, et qu’on n’est pas intéressé par le reste. Je trouve qu’il est toujours bon d’avoir un but dans la première partie de la saison, en l’occurrence c’était le Giro et on verra bien l’année prochaine si c’est Giro ou Tour suivant le programme. Mais je n’étais pas très loin sur la Flèche Wallonne, sur l’Amstel, il y a Liège où je veux toujours faire un bon résultat. Il y a de belles courses tout au long de la saison et je veux être présent toute la saison et pas tout miser uniquement sur un grand tour.
Entretien réalisé par Romain Haas
Retrouvez l’intégralité de l’interview dans Le Quotidien papier de ce mercredi.
* : Bob Jungels n’avait pas pris le départ de la 19e étape de la Vuelta 2014, gêné par un problème à la selle