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Crash à Seattle : les derniers mots troublants d’un « mec brisé »


L'ultime discussion entre la tour de contrôle et le voleur de l'avion de Seattle laisse apparaître une personnalité au bout du roulot (Photo d'illustration : AFP)

Le mécanicien « suicidaire » qui a volé un bimoteur avant de s’écraser dans la baie de Seattle (ouest des Etats-Unis) vendredi, est apparu tour à tour surexcité, confus, calme et honnête dans sa conversation avec la tour de contrôle.

L’homme de 29 ans, identifié comme « Rich » ou « Richard », a fait décoller l’appareil, dans lequel ne se trouvait aucun autre passager, de l’aéroport de Seattle-Tacoma. Il est mort quand l’avion s’est écrasé au bout de 90 minutes de vol, après avoir effectué quelques figures acrobatiques.

Les services du shérif l’ont rapidement qualifié de « suicidaire ». Un enregistrement audio de sa conversation avec les aiguilleurs du ciel brosse un portrait complexe. « Rich » dit d’abord d’un ton neutre qu’il a mis assez de carburant dans l’avion « pour aller voir les montagnes olympiques » (massif montagneux situés dans l’Etat de Washington près de la frontière canadienne), selon cet enregistrement audio publié par le quotidien Seattle Times.

« Ces mecs vont me faire passer un mauvais quart d’heure si j’atterris là »…

Il s’inquiète ensuite du fait que le carburant ait été consommé « plus vite que je ne pensais », pendant que la tour de contrôle tente avec ménagement de le faire atterrir sur une base militaire voisine. « Oh la la », répond « Rich ». « Ces mecs vont me faire passer un mauvais quart d’heure si j’essaie d’atterrir là-bas… Ils ont sûrement (des défenses) anti-aériennes ». « Ils n’ont rien de tout ça », lui assure le contrôleur aérien. « On est juste en train d’essayer de vous trouver un endroit où atterrir en toute sécurité ».

« Beaucoup de gens se soucient de moi »

« Je ne suis pas encore tout à fait prêt à le ramener sur terre », dit le pilote en référence au bimoteur. « Ça mérite probablement la prison à vie, hein? » demande-t-il. « J’espère que oui, pour un mec comme moi ». « Oh Richard », répond le contrôleur aérien. « On ne va pas s’inquiéter de ça ou y penser. Mais pourriez-vous s’il vous plaît tourner à gauche? ». Un peu plus tard, le mécanicien se confie: « Il y a beaucoup de gens qui se soucient de moi. Ça va les décevoir de savoir que j’ai fait ça. Je voudrais m’excuser auprès de chacun d’eux. (Je suis) juste un mec brisé, j’ai quelques boulons mal vissés, j’imagine. Je ne l’avais jamais vraiment su, jusqu’à maintenant ».

AFP

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