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Covid et Ukraine : le Luxembourg a dépensé 5,6 milliards d’euros 


(photo archives LQ)

Le bilan chiffré des dépenses liées à la pandémie et à la guerre en Ukraine a été donné ce jeudi par Gilles Roth.

L’entame d’une nouvelle année est le moment propice pour jeter un œil sur le passé et en tirer un bilan. Ces derniers temps, deux faits marquants se sont produits en Europe : l’épidémie de Covid-19 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Cinq ans se sont écoulés depuis le premier événement, trois depuis le début du second, mais leurs conséquences sont encore palpables, à la fois sanitaires et économiques. Pour en limiter les dégâts, la plupart des États ont pris des mesures pour aider les ménages et les entreprises à faire face, un geste non sans conséquence sur les finances publiques.

Le Luxembourg ne fait pas exception. «Les dépenses liées à la pandémie et à la guerre en Ukraine s’élèvent à 5,6 milliards d’euros», a indiqué ce jeudi 6 février le ministre des Finances, Gilles Roth, interrogé à ce sujet par le député André Bauler (DP). Soit 2,7 milliards d’euros pour la pandémie et 2,9 milliards d’euros pour la guerre en Ukraine.

2,9 milliards d’euros pour contrer l’inflation

Parmi ces dépenses, les versements d’aides aux entreprises (3,1 milliards d’euros, dont 976 millions d’euros ont été recouvrés), les frais de gestion de la crise sanitaire (566 millions d’euros), l’aide militaire (246 millions d’euros), ou l’aide humanitaire et l’accueil des réfugiés (208 millions d’euros).

Sans oublier les dépenses effectuées pour pallier l’augmentation du coût de l’énergie, comme les paquets de mesures «Solidaritéitspak» et «Energiedësch», dont le montant s’élève à 2,9 milliards d’euros entre 2022 et 2024.

De l’argent sorti des caisses de l’État qui n’est pas sans conséquence : «Dans la mesure où l’ensemble des dépenses (…) a creusé le déficit», 5,6 milliards d’euros ont dû être empruntés pour y faire face.

«En d’autres termes, de l’encours actuel de la dette gérée par la Trésorerie de l’État, soit 19,25 milliards d’euros, environ 29 % sont liés aux mesures pour faire face à la pandémie et à la guerre en Ukraine», conclut le ministre.