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Contraception remboursée à 100 % : un grand absent, le préservatif


Les hommes auront tout de même droit au remboursement d'un moyen contraceptif plus radical : la vasectomie. (Photo : archives LQ/Isabella Finzi)

Un avant-projet de règlement grand-ducal adopté vendredi par le Conseil de gouvernement vise à mettre en œuvre le programme de médecine préventive et d’accès universel aux contraceptifs sur le plan national.

Le programme contraception a été formalisé dans une nouvelle convention conclue entre l’État et la CNS. Il prévoit l’accès et la prise en charge, sur ordonnance médicale, des moyens de contraception sûrs et fiables, sans limite d’âge et sans distinction selon le mode ou la méthode de contraception.

«L’accès gratuit aux contraceptifs pour toutes et tous, sans limite d’âge, permettra à chacune et chacun de choisir librement, en concertation avec son médecin traitant, sans nécessairement avoir eu une indication médicale, le moyen de contraception lui convenant le mieux», se réjouit Paulette Lenert, la ministre de la Santé, cité dans un communiqué publié vendredi.

Actuellement, une liste limitée de contraceptifs est remboursée à 80 %, sur ordonnance et aux seules personnes de sexe féminin de moins de 30 ans.

De la pilule à la vasectomie

Après l’entrée en vigueur du règlement grand-ducal de la convention, les moyens de contraception suivants seront pris en charge: la pilule, la minipilule, la pilule du lendemain, le patch contraceptif, l’anneau contraceptif, l’injection contraceptive, l’implant contraceptif, le stérilet, la ligature tubaire à visée contraceptive permanente.

Tous ces moyens concernent des femmes. Les hommes ne sont pas oubliés : ils pourront obtenir le remboursement de la vasectomie, c’est-à-dire l’intervention sur les canaux déférents à visée contraceptive permanente. Mais pas le remboursement du préservatif. En France, les préservatifs en pharmacie sont gratuits depuis le 1er janvier pour les 18-25 ans.

Le gouvernement ajoute qu’en cas d’urgence une ordonnance médicale n’est pas requise pour le remboursement de la pilule du lendemain dans une pharmacie ouverte au public.

Enfin, la prise en charge à 100 % de ces moyens contraceptifs incombera au budget de l’État.

Un commentaire

  1. On aurait bien aimé savoir pourquoi le préservatif n’est pas remboursé. Encore un’prétexte pour abandonner al resoonsabilité de la contraception aux femmes, surtout chez les jeunes?