Les opposants au projet de contournement de Bascharage menacent de porter l’affaire en justice.
Énervement et colère. Les opposants au (nouveau) projet de contournement de Bascharage sont furieux et annoncent qu’ils vont étudier de près le dossier pour voir s’ils décident de passer par la justice.
Hier, via un communiqué, la Biergerinitiativ de la commune de Sanem (Bigs), le mouvement écologique Régionale sud et la section de Sanem de natur&ëmwelt ont en effet constaté qu’«en dépit de tous les arguments fondés», le gouvernement a décidé de publier l’autorisation de contournement mercredi.
Selon ces organisations, il ne reste plus que le choix de la justice pour tenter de stopper le projet. Le délai de recours devant le tribunal administratif expire le 3 juin.
Les trois associations luttant contre cette route qui doit désengorger, enfin, la route de Luxembourg à Bascharage n’ont pas été convaincues par les représentants de l’État lors de la réunion du 22 avril :
«Il n’a pas été possible d’apporter des réponses satisfaisantes aux nombreuses questions concernant la justification du projet face aux destructions massives de zones de loisirs et de réserves naturelles, la possibilité de tracés moins destructeurs pour la nature ou les mesures de compensation insatisfaisantes, ni d’expliquer de manière crédible pourquoi le Bobësch ne serait pas protégé à l’heure actuelle, alors que la procédure pour sa déclaration en tant que zone Natura 2000 a déjà été lancée», expliquent-elles.
La liste des griefs est en effet très longue. Pour les trois partenaires, «le gouvernement n’est pas vraiment intéressé à prendre encore en compte l’avis des citoyens ou des communes, mais uniquement à imposer le projet avec un pied de biche».
Ils soulignent que le fait que trois enquêtes publiques sur des aspects partiels du projet soient encore en cours «n’a aucune importance pour eux, pas plus qu’ils ne se sont déclarés prêts à expliquer aux communes concernées les soi-disant avantages du projet (étude de trafic Kordall) avant qu’il ne soit mis en œuvre». L’affaire risque bien de se terminer une fois de plus devant les tribunaux.
Mais ce n’est pas tout. Depuis la fin de l’année 2023, des représentants de Bigs, du mouvement écologique Régionale Sud et de natur&ëmwelt Gemeng Suessem étudient les différents aspects du contournement de Bascharage.
Ils ont transmis, ou vont transmettre, leurs objections à la Commission européenne et, lors des trois enquêtes publiques, au ministère de l’Environnement et aux communes concernées. Les questions juridiques concrètes d’un recours devant le tribunal administratif face à la violation de plusieurs dispositions légales européennes et nationales sont en train d’être analysées.