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Contournement de Bascharage : les élus de Käerjeng ont rencontré le ministère des Travaux publics


Ce projet de contournement suscite toujours de nombreuses opposition, notamment du côté de Sanem. La nouvelle proposition devait permettre de trouver un compromis. (Photo Didier Sylvestre)

À la suite de l’annonce par François Bausch et Joëlle Welfring, d’une nouvelle variante au contournement de Bascharage, les élus de Käerjeng se sont entretenus avec le ministère des Travaux publics. Une rencontre qui n’a pas convaincu les membres du conseil communal sur l’avenir du projet.

«Il est devenu fou, ce n’est plus normal, on tombe dans l’irrationnel !» Député-maire de Käerjeng, Michel Wolter ne décolérait pas après sa rencontre avec le ministre de la Mobilité et des Travaux publics, François Bausch, et la ministre de l’Environnement, Joëlle Welfring. Lors de cette réunion, organisée le 1er mars dernier, les responsables communaux de Käerjeng et de Sanem ont appris que le projet de contournement de Bascharage allait changer de tracé, et qu’un tunnel pour préserver le Bobësch serait ajouté. Alors que les travaux semblaient sur le point de commencer, l’annonce « a jeté la stupeur non seulement au sein du conseil communal, mais également au sein de la population », explique la commune dans un communiqué.

Ce vendredi 24 mars, les élus de Käerjeng ont donc accueilli une délégation du ministère des Travaux publics pour faire le point avec eux sur le projet et ces derniers changements. Mais le conseil communal ne semble pas ressortir confiant de cette énième discussion. « Aucun élément justifiant une réorientation du projet n’a pu être présenté aux élus communaux», regrette-t-il. Deux des arguments avancés figuraient en effet déjà dans les documents précédents, tandis que le troisième, l’installation d’un giratoire près de la gare de Bascharage, faisait suite à une décision des «ministres eux-mêmes pour améliorer la qualité du projet.»

Des pertes de temps et d’argent supplémentaires

Le conseil note également que ces modifications entraîneraient «une perte de temps énorme» puisque toutes les études préparatoires seraient à refaire, et ce, alors que la procédure a commencé il y a 7 ans déjà. Une nouvelle loi serait aussi nécessaire tout comme l’allocation de fonds supplémentaires, cette variante du projet dépassant les montants accordés initialement par la Chambre. S’ajouteraient à cela de nouvelles mesures de compensation ainsi qu’une validation par le ministère de l’Environnement.

Les élus précisent qu’aucune pièce d’études juridiques ou techniques n’a été proposée si bien que le projet «se résume actuellement à un seul document présentant une esquisse de plan et quelques annexes». Selon eux, le terrain retenu pourrait ne pas être adapté à la construction d’un tunnel ou en tout cas pas sans procédures de forage «très coûteuses». «Le nouveau projet a été annoncé par les deux ministres alors qu’aucun sondage de terrain n’a été effectué au préalable.»

Pour le conseil communal, tous ces éléments font que le projet ne pourra se finaliser dans les années à venir et ne respectera pas l’enveloppe budgétaire prévue. Rappelant que Käerĵeng a toujours été «un partenaire fiable et disponible pour trouver une solution adéquate» et «à l’écoute des ministres», les élus espèrent maintenant que le gouvernement honorera les «promesses et engagements qui ont été faits aux habitants depuis 2016.»