Le concours Lépine, qui récompense les meilleures inventions, a décerné dimanche sa plus prestigieuse distinction à un accessoire de défibrillateurs connecté, qui se déclenche automatiquement lors d’un appel aux services d’urgence pour une crise cardiaque.
Le boitier connecté « Géocoeur » imaginé par Frédéric Leybold, qu’on place au-dessus des défibrillateurs, s’est imposé parmi 358 inventions en compétition pour cette 121e édition du concours.
Son principe ? Lorsque les services de secours reçoivent un signalement d’arrêt cardiaque, le serveur localise les boitiers connectés les plus proches, qui se mettent alors à clignoter pour attirer l’attention des passants. Grâce à un QR code, les badauds peuvent alors localiser la victime et lui apporter de l’aide plus rapidement que les pompiers ou le Samu. Pour cette invention, Frédéric Leybold – Géo Trouvetou dans l’âme et infirmier de métier – s’est vu décerner le prix du Président de la République, sous la forme d’un vase en porcelaine de Sèvres.
« Je suis très heureuse que le premier prix du concours lui soit décerné », a indiqué la directrice du concours, Barbara Dorey, qui salue une invention « très importante sur le plan humaniste ». « C’est très représentatif de ce qu’est le concours Lépine », a-t-elle ajouté, vantant un « objet connecté pour le bien de tous », « la réponse au besoin ultime en cas de problème cardiaque ».
Le deuxième prix le plus important, le Grand Prix, a été décerné à un duo d’inventeurs – Marie Christine Ibatto et Denis Flota – pour leur « fouclette », un mini-piano de cuisine transportable qui peut servir à la fois de réchaud, plancha, toaster, appareil à grillade ou à fondue.
Cette année, « les membres du jury ont été sensibles aux problématiques sociétales actuelles », comme l’environnement, « et ça se retrouve dans le palmarès », a indiqué Mme Dorey. Si bien que parmi les cinq plus prestigieux prix du concours fondé en 1901 par le préfet de police Louis Lépine, deux ont été remis à des innovations tournées vers la construction verte.
« On-Scènes », un revêtement végétal prêt à poser sur les murs de sociétés industrielles qui permet de « filtrer les gaz à effet de serre de l’intérieur de l’entreprise » a ainsi remporté le Prix du Premier ministre, quand les légères briques de construction en cellulose rigide de Claude Meyer, « entièrement recyclables », sont reparties avec le prix de la Chambre de commerce et d’industrie Paris Ile-de-France.