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Cinquième round pour le Knock Out


Les combattants, généralement des cadres de la Grande Région, ont quelques semaines pour se préparer avant de monter sur le ring. (Photo : archives républicain lorrain/fred lecocq)

Le gala de boxe caritatif revient pour une cinquième édition en juin prochain. Douze combats sont prévus au Premium Private Club de Luxembourg au profit de l’association ELA.

Après la brasserie Brauerei des Rives de Clausen, une péniche sur la Moselle et le Gotham à Luxembourg, le Knock Out continue son tour itinérant du Grand-Duché. Pour sa cinquième édition, prévue le 14 juin, le gala de boxe caritatif a cette fois-ci décidé de s’installer dans un tout nouveau lieu : le Premium Private Club. Inauguré en début d’année dans le quartier de Hollerich, l’établissement mixe bar, cave à cigares et showroom. Un cadre qui colle parfaitement au concept du Knock Out depuis ses débuts : transformer des cols blancs en boxeurs le temps d’une soirée.

Comme lors des quatre précédentes éditions, le principe reste le même. L’idée est de faire combattre des entrepreneurs, cadres et salariés de la Grande Région sous les couleurs de leur société. «On essaye de mettre face-à-face des gens d’un même secteur, la banque, le commerce, l’informatique…», détaille Kader Benzinia, à l’origine de l’évènement.

Multiple champion du monde en pieds-poings, le boxeur de Jœuf, en Meurthe-et-Moselle, est retiré depuis plusieurs années de la compétition mais continue de se tenir au coin du ring. Reconverti en coach, il accompagne des combattants, aussi bien amateurs que professionnels, dans un monde qui peut très vite vous envoyer dans les cordes. Il n’en fallait pas plus pour lui donner l’idée d’aller plus loin et de transformer de parfaits débutants en machine de combats.

Le public au cœur de l’action

C’est ainsi que naît en 2016 la première édition de ce gala de boxe pas comme les autres. Ici, traders, banquiers, managers, journalistes… se jettent dans l’arène sans jamais avoir combattu de leur vie. A chaque édition, malgré le manque d’expérience de chacun, le spectacle est au rendez-vous. Car si la boxe apparaît comme un univers violent, voire dangereux, le noble art est en réalité bien plus complexe et accessible à tous, pour peu qu’on s’en donne les moyens. «Et il n’y a pas d’âge, notre plus vieux boxeur avait 62 ans. Il avait combattu contre un ancien tennisman luxembourgeois et s’en était bien tiré.»

Cette cinquième édition est encore en recherche de candidats que Kader va prendre personnellement sous son aile pour leur offrir une préparation intensive. «Les entrainements ont lieu au Factory 4 à Luxembourg et au Fitness Zone de Howald. Avec deux salles, cela permet d’entraîner les boxeurs sans qu’ils rencontrent leur opposant.» C’est aussi lui qui s’occupe de composer les différentes affiches en observant le niveau et le gabarit de chacun des participants. L’assurance de combats toujours équilibrés, où chacun a sa chance.

À la fin du combat, les boxeurs sont fiers d’être allés au bout

Six affrontements sont prévus sur le concept traditionnel du Knock Out durant la soirée. Mais pour dynamiser le tout, Kader prévoit six autres matches avec des boxeurs confirmés. «On a déjà organisé un très beau plateau à Jœuf en janvier dernier, on va récidiver. Il y aura peut-être des boxeurs venus du sud de la France cette fois.»

Preuve supplémentaire du sérieux de l’évènement, la soirée est placée sous le patronage de la Fédération luxembourgeoise de boxe professionnelle. «Il y aura un juge arbitre et des officiels.» Mais au-delà de l’aspect sportif, le Knock Out promet aussi du beau spectacle. Comme dans les grands combats de Las Vegas, un soin particulier est apporté à la mise en scène, de l’entrée des boxeurs jusqu’au combat lui-même. «Cette année, on va surélever le ring et essayer d’installer le public au plus près pour qu’il soit au cœur de l’action.»

Multiple champion du monde de boxe pieds-poings, Kader Benzinia fait aujourd’hui profiter de son expérience pour accompagner les boxeurs amateurs et pros. Photo : fabrizio pizzolante

Comme à chaque édition, les boxeurs se battront pour la bonne cause. Sponsorisés par leur entreprise, ils reverseront l’argent récolté à ELA, l’Association européenne contre les leucodystrophies. Une partie de la recette des billets d’entrée ira également à l’ASBL. «La maladie est encore là, nous, on voudrait que ça s’arrête. Cet enjeu apporte un petit plus au combat.»

Une motivation supplémentaire pour monter sur le ring et apprendre, en six minutes chrono, à dépasser ses limites. «A la première séance d’entraînement, entre la coordination et le cardio, les boxeurs se demandent où ils sont. Mais à la fin du combat, ils sont fiers d’être allés au bout.»

Informations et inscriptions par tél. au 00 33 673 39 88 56