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Chômage : les extrémités Nord et Sud du pays sont les plus touchées


Les taux de chômage sont également plus élevés que la moyenne dans plusieurs communes constitutives ou à proximité des principaux pôles d’emploi (Photo : Editpress)

L’emploi est au centre d’un rapport publié, ce jeudi, par le Statec. Dans ce document illustré par des chiffres de 2021, l’institut de statistiques s’attarde notamment sur la répartition géographie de l’activité au Grand-Duché.

Globalement, le taux d’activité est de 75.4% pour l’ensemble du pays, ce qui situe le Luxembourg sous la moyenne de l’UE. Si le pays se trouve au même niveau que la France, il est bien loin derrière l’Allemagne (quasiment à 80%).

Le Statec effectue un zoom sur les différentes communes du territoire. Sans vraiment de surprise, c’est à Luxembourg-Ville que le taux d’activité atteint son score maximum. 83.5% des habitants en âge de travailler y ont un emploi ou en recherchent un. Deux communes très proches de la capitale possèdent également des taux très élevés.

Au niveau juste en dessous, on retrouve des communes avec des taux d’activité élevés. Parmi ces dernières, celles qui constituent les principaux pôles d’emploi, c’est-à-dire, des communes autour de la capitale, mais aussi Esch-sur-Alzette, ainsi que Mersch.

Enfin, plusieurs communes connaissent des taux inférieurs à 70%. « Le taux est minimal à Lenningen dans le canton de Remich (avec 67.8%) ainsi que Preizerdaul (67.9%) dans le canton de Redange », détaille le Statec.

Les villes attractives aussi touchées par le chômage

L’institut de statistiques nous renseigne aussi sur la répartition du taux de chômage à travers les différentes zones du Luxembourg. Le Grand-Duché se distingue par des taux de chômage au-dessus de la moyenne nationale dans ses extrémités Nord et Sud du pays. « Le taux de chômage est supérieur à 5% dans les clusters ruraux ou urbains semi-denses de Wiltz, Vianden ou plus dense comme Diekirch (6.4%, 5.6%, 5.5% chacune), mais aussi Ettelbruck (5.1%) », note le Statec.

Plus étonnant, les taux de chômage sont également plus élevés que la moyenne dans plusieurs communes constitutives ou à proximité des principaux pôles d’emploi du pays. En cause ? L’attraction de ces communes qui attire une population plus nombreuse. Parmi ces personnes, certaines n’ont pas d’emploi et font augmenter le taux de chômage. Par exemple, au sud, Esch-sur-Alzette (5.9%), Differdange (5.8%), mais aussi Rumelange, Pétange et Dudelange, présentent en effet des taux élevés (5.5%, 5.4% et 5.2%).

À l’inverse, pour d’autres communes, une très faible part des actifs est en recherche d’emploi. Moins de 2.4% pour une douzaine de communes comme Reckange-sur-Mess (2%) et Dalheim (1.9%) au sud, Manternach (2.3%) ou encore Redange-sur-Attert et les communes à proximité de Mersch et Diekirch.

Taux d’activité, taux de chômage ? Les définitions du Statec

Taux d’activité

Le taux d’activité renseigne sur la population ayant un emploi ou disponible pour en exercer un (les chômeurs) parmi l’ensemble de la population en âge de travailler (15 à 64 ans). La présence d’un taux d’activité élevé est révélateur des ressources humaines disponibles dans le pays. On l’associe généralement à la croissance économique. Ce taux est fortement dépendant de plusieurs éléments, comme les entrées et sorties de la vie active (l’allongement de la scolarité ou de la durée d’activité l’impacte fortement), tout comme la participation des femmes à l’activité, ou encore la conjoncture économique.

Taux de chômage

Le taux de chômage issu du recensement est déclaratif. Il suffit que les résidents aient indiqué être au chômage, ceci n’est assorti d’aucune obligation de recherche d’emploi ou d’inscription auprès de l’Administration de l’emploi. Le taux de chômage6 qui en découle (par rapport à la population active) peut donc être bien différent de celui de l’Administration de l’emploi (ADEM) ou encore du taux mesuré au sens du Bureau
International du Travail (BIT). Il est révélateur d’une autre image du chômage : celle des personnes qui se déclarent en recherche d’emploi.