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Champagne : des grandes marques boivent la tasse


Le chiffre d'affaires de Vranken Pommery a baissé de 8,2% et celui de Lanson de 9,8% (Photo : AFP).

Les maisons de champagne Vranken Pommery et Lanson ont annoncé jeudi des pertes pour le premier semestre, les imputant aux effets de la loi Alimentation, dite Egalim, pourtant censée soutenir les producteurs face à la distribution, et à la baisse de consommation en France.

Au cours du premier semestre 2019, le groupe Vranken Pommery Monopole (marques Vranken, Pommery & Greno, Heidsieck & Co, Charles Lafitte, et Bissinger) a creusé ses pertes, à 6,6 millions d’euros contre -3,9 millions d’euros sur la même période de 2018, indique un communiqué du groupe. Le groupe Lanson, dont les marques vont de Lanson à Alexandre Bonnet en passant par De Venoge ou Besserat de Bellefon, est pour sa part tombé dans le rouge, avec une perte de 1,18 million d’euros au premier semestre contre 170.000 euros de bénéfice net l’an passé, selon un communiqué séparé. Dans les deux cas, les ventes ont fondu. Le chiffre d’affaires de Vranken Pommery a baissé de 8,2% à 87 millions d’euros, et celui de Lanson de 9,8% à 79,47 millions.

« Saisonnalité de l’activité »

Les ventes en France ont été affectées « par les effets de la loi Egalim qui modifie profondément le fonctionnement de la distribution par l’encadrement des promotions et accroît fortement la saisonnalité de l’activité au profit du second semestre, notamment pour le champagne », a indiqué Vranken Pommery dans son communiqué.

L’exportation augmente

Lanson cite aussi « la mise en place délicate de la loi Egalim dans la grande distribution », mais signale également un « tassement de la consommation en France dans une conjoncture morose marquée par les mouvements sociaux » et « le climat électoral ». Les deux maisons saluent néanmoins de bonnes ventes à l’exportation. Pour Vranken Pommery, l’export progresse de 4,2% et représente 56,5% des ventes consolidées du semestre. Pour Lanson, la part de l’export s’élève à 47,6% au 30 juin 2010, alors qu’elle était de 44% un an auparavant.

AFP