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Ce mardi, Luc Frieden passera son premier grand oral


La déclaration sur l'état de la nation sera l'occasion pour le Premier ministre, Luc Frieden, d'annoncer la marche à suivre pour les mois à venir. (Photo : archive lq/fabrizio pizzolante)

Au surlendemain des élections européennes, le Premier ministre, Luc Frieden (CSV), va présenter ce mardi, dès 14 h 30, sa toute première déclaration sur l’état de la nation. Des annonces concrètes, notamment sur la prolongation du plafonnement des prix énergétiques en 2025, sont attendues.

Le choix de la date a déjà provoqué l’ire des partis de l’opposition. Ils estiment que le Premier ministre a décidé d’attendre que les élections européennes passent pour annoncer les premières décisions tranchantes de son gouvernement, histoire de ne pas s’exposer à une punition des électeurs. Qu’en sera-t-il ? Nous serons fixés ce mardi en fin d’après-midi.

À 14 h 30, Luc Frieden va présenter devant la Chambre des députés sa toute première déclaration sur l’état de la nation. Ce grand oral sert traditionnellement aux chefs du gouvernement à dresser un état des lieux et mettre en perspective les priorités politiques pour les mois et années à venir.

Un premier bilan assez maigre

Depuis son arrivée au pouvoir, le bilan de la coalition CSV-DP n’est pas encore très fourni. Les deux actions majeures furent l’adaptation du barème d’imposition à l’inflation (compensation équivalant à quatre tranches indiciaires) et la mise sur les rails d’un paquet de relance pour le secteur du logement.

Les premières annonces sur une réforme des pensions ont été étouffées par une avalanche de critiques émanant des syndicats et du camp de l’opposition.

Le gouvernement se voit aussi confronté à un conflit avec la CGFP. Le syndicat de la fonction publique est monté au créneau pour fustiger le non-respect de l’engagement d’abolir tout système d’évaluation, y compris dans l’armée. Depuis une grande manifestation, le dialogue a été renoué.

Quelles annonces sur l’énergie et le climat ?

Ces dernières semaines, le calme plat règne. Peu ou point de nouvelles annonces, si ce n’est la suppression du Plan Énergie-Climat (PNEC) du passage obligeant, à terme et sous certaines conditions, les ménages à remplacer leur chauffage fossile arrivé à bout de vie par un système de chauffage durable (pompe à chaleur et autres).

Ce mardi, le Premier ministre sera attendu au tournant sur le volet énergie et climat. À quoi va plus concrètement ressembler la politique qui ne «doit pas agacer» les gens ? Quelles seront les primes et aides adaptées pour l’assainissement énergétique des bâtiments d’habitation et pour la mobilité électrique ?

L’opposition redoute des mesures d’austérité

Une autre annonce majeure va concerner la prolongation au-delà du 31 décembre prochain du plafonnement des prix de l’énergie. On se dirige vers une sortie progressive de ces aides étatiques. L’enjeu n’est pas des moindres, car selon le Statec, la levée de ce bouclier va provoquer une explosion des prix du gaz et de l’électricité de respectivement 17 % et 60 %.

Les partis de l’opposition redoutent en outre l’annonce de premières mesures plus incisives pour assainir les finances publiques.

Comme évoqué, on y verra plus clair ce mardi en fin d’après-midi.

La journée de mercredi sera consacrée aux débats sur la déclaration du Premier ministre.