[Carré de Guy Hellers] « Luc Holtz, je te souhaite une bonne continuation »

Comme chaque mercredi, l’ancien sélectionneur du Luxembourg Guy Hellers pose son regard sur le foot local et international. Ça pique, c’est passionné et ça vibre football ! Morceaux choisis…

« Comme j’entends et je lis ce qui se passe dans notre petit monde du football, c’est ainsi que j’ai lu les propos de notre sélectionneur. Je n’ai pas pu m’empêcher de sourire. Tout le monde, dans le milieu du football, sait maintenant que Holtz souhaite une prolongation de contrat avec le président Philipp. En connaissant les protagonistes, je m’imagine que le contrat sera reconduit rapidement. Néanmoins, je constate que notre sélectionneur a des problèmes d’ego avec les critiques émises à son sujet. En lisant ses déclarations, je m’aperçois qu’il s’estime plus beau et bon que ce qu’il est en réalité.

N’importe quelle personne publique peut lui dire que les critiques font actuellement partie de son univers. Chose que je peux moi-même lui confirmer de par mon passé de joueur professionnel au Standard, de directeur technique, formateur et sélectionneur de la FLF et de directeur sportif et entraîneur du F91. Je peux même lui raconter qu’au début de l’École de football de la FLF, que j’ai mis en place et que j’ai fait fonctionner, tous les jours et pendant quelques mois, j’ai reçu des critiques et des doléances de tous les côtés. Aussi bien des clubs que des entraîneurs que de la part de parents des joueurs.

Si mes souvenirs ne sont pas erronés, Luc Holtz faisait partie de ceux-là. Cette École de football tant critiquée, mais dont certains clubs luxembourgeois, notre équipe nationale et notre sélectionneur profitent quand même amplement aujourd’hui.

Beaucoup de monde, et moi le premier, reconnaît que des progrès ont été réalisés et que les résultats sont meilleurs aujourd’hui qu’avant l’École de football. Ce serait tout à fait anormal, incompréhensible, incohérent et irresponsable que les résultats ne suivent pas, avec l’outil que représente cette École de football. Les moyens financiers qui y sont injectés ne sont pas des moindres. C’est clair que quand on mise sur les jeunes et la formation, il faut des années avant qu’il y ait des résultats. Je ne me rappelle pas avoir eu autant de bons et jeunes joueurs au Luxembourg comme il y en a à l’heure actuelle. Grâce à qui, grâce à quoi ? Merci Henri Roemer, ancien président de la FLF qui a donné vie à l’École de football sans se soucier des critiques qu’il allait devoir encaisser. Point à la ligne. »

Retrouvez l’intégralité de la chronique de Guy Hellers tous les mercredis dans notre édition papier.