La ministre Paulette Lenert s’est rendue auprès des équipes du CHL qui luttent contre la forte épidémie de bronchiolite affectant le pays.
La ministre de la Santé, Paulette Lenert, s’est rendue à la KlannerKlinik du CHL, lundi, afin d’exprimer sa gratitude envers les équipes qui œuvrent sans relâche face à l’épidémie actuelle de bronchiolite aiguë. La vague de bronchiolite vient se greffer à deux années et demie de crise sanitaire et met à nouveau le système de santé sous tension, souligne le ministère de la Santé dans un communiqué. «Je tiens à remercier sincèrement tout le personnel engagé pour son engagement et son dévouement dans la gestion de crise aiguë», a déclaré Paulette Lenert, cité dans le communiqué.
Chaque hiver, le virus de la bronchiolite, autrement appelé virus respiratoire syncytial, se répand et touche les nourrissons de moins de deux ans, dont une faible partie est hospitalisée pour forme sévère. Cette maladie virale peut s’avérer être virulente dans certains cas. Lundi, 40 enfants en bas âge avec bronchiolite étaient hospitalisés au Centre hospitalier de Luxembourg (CHL) et cinq aux Hôpitaux Robert-Schuman (HRS).
Face à cette situation, sévissant désormais depuis plusieurs semaines au Luxembourg, Paulette Lenert s’est assurée du bon fonctionnement du plan d’action d’urgence mis en œuvre en vue d’un soulagement du système de santé luxembourgeois et d’une prise en charge de qualité de tous les enfants, explique le texte du ministère de la Santé.
La réserve sanitaire mobilisée
La direction du CHL a ainsi mis en place une cellule de crise spécifique à laquelle ont participé le commissaire de gouvernement et les représentants de la direction de la Santé afin de réaliser un suivi rapproché de l’évolution de la forte augmentation des cas de bronchiolite. Le CHL a pu mettre à la disposition des différentes unités des lits complémentaires pour pouvoir accueillir les jeunes patients. L’établissement hospitalier a notamment réalisé des aménagements dans huit chambres «patient» qui permettent une augmentation de la capacité stationnaire à court terme, afin d’accueillir jusqu’à 16patients.
Les échanges avec les Hôpitaux Robert-Schuman (HRS) et le centre hospitalier Émile-Mayrisch (CHEM) sont réguliers afin d’optimiser la prise en charge des jeunes patients non affectés par la bronchiolite, ajoute le ministère.
Afin de prioriser la prise en charge des bronchiolites, le CHL a aussi décidé d’annuler temporairement les interventions de chirurgie pédiatrique programmées non urgentes pour les deux prochaines semaines dans la mesure où cela ne représente pas une perte de chance pour les enfants. Les ressources dédiées à l’hôpital de jour peuvent ainsi être réaffectées au soutien des équipes dans le suivi des patients affectés par le virus respiratoire syncytial.
Recourir à la réserve sanitaire
Afin de soutenir la KannerKlinik, le ministère de la Santé a par ailleurs marqué son accord pour recourir temporairement à la réserve sanitaire dans le but d’identifier et fournir du personnel soignant.
Une campagne de communication sera lancée sous peu pour rappeler à toutes et tous les gestes simples pour prévenir la maladie. Les mesures protectrices recommandées par la direction de la Santé pour éviter la bronchiolite sont disponibles sur le portail Santé.
La bronchiolite est une maladie respiratoire très fréquente chez les nourrissons de moins de deux ans. Elle apparaît surtout pendant les mois d’hiver. Chez les jeunes enfants et les bébés, les bronches sont petites et s’obstruent plus facilement par des sécrétions, ce qui amène l’enfant à faire des efforts parfois importants pour respirer. Un bébé qui respire plus vite peut alors se fatiguer très vite, parce que ses réserves en muscles ne sont pas toujours suffisantes.
Les adultes et les grands enfants qui sont porteurs du virus respiratoire syncytial n’ont habituellement aucun signe ou ont simplement un rhume. Beaucoup de personnes transportent donc le virus et sont contagieuses sans le savoir, avertit la direction de la Santé. Le virus se transmet facilement d’une personne à une autre par la salive, la toux et les éternuements. Il peut rester sur les mains et les objets (comme sur les jouets, les tétines, les doudous).