Brigitte Macron, la femme du président français, affirme vouloir « assumer son rôle public » qui sera déterminé « par une charte de transparence » précisant ses « missions et ses moyens », dans une interview au magazine « Elle » à paraître vendredi.
« Comme toutes celles qui m’ont précédée, j’assumerai mon rôle public, mais les Français sauront désormais quels moyens sont mis à ma disposition », dit-elle dans un premier extrait publié sur le site de l’hebdomadaire. « Sur le site de l’Élysée seront mis en ligne mes rendez-vous, mes engagements, afin que les Français sachent exactement ce que je fais ». « Ce qui est important, c’est que tout soit très clair », souligne-t-elle.
Actuellement aucun texte ne définit le cadre de l’action de l’épouse du président français ni les moyens qui lui sont alloués. La création d’un statut officiel de « Première dame » avait été envisagé par Emmanuel Macron avant qu’une pétition hostile à ce statut ne réunisse plus de 300 000 signatures en trois semaines. C’est la première interview de Brigitte Macron depuis l’élection présidentielle le 7 mai. Depuis cette date, elle était muette dans les médias, hormis quelques reportages photos dans des magazines people, ou des vidéos de l’Élysée diffusées sur les réseaux sociaux. L’épouse du président fera vendredi la une du magazine du groupe Lagardère, en France mais aussi celle de plusieurs éditions internationales de l’hebdomadaire.
Éducation et handicap
La future charte de transparence, attendue dans les prochains jours, devrait notamment confirmer la situation actuelle, a précisé mercredi son entourage : Brigitte Macron dispose de trois collaborateurs, dont deux conseillers présidentiels détachés auprès d’elle et d’une secrétaire. L’ancienne enseignante pourrait s’impliquer dans des causes dont le « fil conducteur » sera l’éducation et le handicap, selon son entourage.
Dans l’entretien, Brigitte Macron évoque son couple, plaisantant sans complexe à propos des 24 ans d’écart avec son mari. « Le seul défaut d’Emmanuel, c’est d’être plus jeune que moi », s’amuse-t-elle. « Quand je lis des choses sur notre couple, j’ai toujours l’impression de lire l’histoire de quelqu’un d’autre. Pourtant, notre histoire est si simple », poursuit celle qui a été la professeure de théâtre d’Emmanuel Macron lorsqu’il avait 16 ans, et a divorcé pour l’épouser. « Si je n’avais pas fait ce choix, je serais passée à côté de ma vie », affirme-t-elle.
Interrogée à propos de son arrivée à l’Élysée, elle répond : « Avec Emmanuel, je suis tellement habituée à ce qu’il m’arrive des choses extraordinaires que je me demande toujours quelle va être la prochaine aventure. Et cela dure depuis vingt ans ».
Le Quotidien/AFP